Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ligue des champions d'Europe : Bras de fer à Madrid

par Adjal Lahouari

Comme chaque saison, la quatrième journée de la Ligue des champions d'Europe ressemble comme une sœur jumelle à la journée précédente, sauf que les clubs ayant déjà reçu se déplaceront pour affronter les mêmes adversaires. Aussi, en vertu de cette précision, on peut dire que la tonalité des affiches va changer, d'autant plus que les clubs ayant accusé un retard vont tout faire pour inverser la tendance. La première remarque à relever au terme de ces trois journées est que seul le Zenith Saint-Petersburg a réalisé un carton plein avec neuf points. Ce qui signifie que les plus ambitieux n'ont pas réalisé tout à fait leurs desseins, et c'est tant mieux pour l'intérêt de cette compétition.

Dans le groupe A, le choc entre le Real et le Paris SG au stade Santiago Bernabeu retient évidemment l'attention, même si le match aller au Parc des Princes n'a pas tenu toutes ses promesses. Il est vrai que les Français et les Espagnols appréhendaient un faux pas que leurs dirigeants, aussi généreux qu'exigeants, n'auraient pas admis. En principe, et compte tenu du niveau moyen des deux autres adversaires, les deux entraîneurs devront oser, car même le perdant ne risque pas d'être rejoint. En outre, les Ukrainiens de Shakhtar Donetsk sont appelés à mettre à la raison Malmö, qui n'a qu'une victoire à son actif. Personne ne comprendrait qu'avec la flopée de stars sur le terrain du stade Benarbeu, le spectacle ne soit pas au rendez-vous.

Dans le groupe B, au départ, on attendait à ce que Manchester United, avec son effectif impressionnant, fasse la loi. Or, après les trois étapes, c'est l'étonnant Wolfsburg qui mène le bal avec deux victoires pour une seule au crédit de ses trois concurrents. Ce soir, l'orgueilleux coach hollandais Van Gall exigera les trois points face au CSKA Moscou qui a le même nombre de points ainsi que le même goal-average. Cet affrontement direct risque d'être déterminant pour la qualification, un nul ayant sanctionné le match joué à Moscou, il y a deux semaines. Dans l'autre débat, si les Bataves du PSV Eindhoven s'imposent, à domicile face aux Allemands de Wolfsburg, le suspense risque de se poursuivre au cours des deux journées restantes, programmées le 25 novembre et le 8 décembre.

Dans le groupe C, si l'Atletico et Benfica se partagent le fauteuil de leader, Galatasaray n'est pas écarté de la course pour autant. Néanmoins, les Turcs se déplacent à Lisbonne où Benfica voudra oublier ses déboires en championnat étant distancé par ses deux grands rivaux, le Sporting et Porto. Ce qui signifie que le club de l'icône Eusebio va se lancer à l'assaut de la défense stambouliote, où le gardien uruguayen Muskera aura à jouer un grand rôle. A charge pour Schneider et Burak d'exploiter la moindre ouverture dans le périmètre lisboète. De leur côté, les Madrilènes de l'Atletico se déplaceront au Kazakhstan où le novice Astana ne paraît pas de taille à les freiner, surtout que les attaquants de Simeone, Jackson Martinez et Antoine Griezmann, sont en forme.

Enfin, dans le groupe D, on s'achemine vers la qualification du duo Juventus-Manchester City en raison de l'avance acquise après les trois premières journées. Toutefois, évoluant hors de leurs bases, ils devront batailler ferme pour justifier ce statut. Les Italiens de la Juventus miseront sur leur expérience dans ce genre de débats et le grand talent de leur pépite argentine Dybala pour mettre à la raison l'équipe allemande de Mönchengladbach à la traîne dans ce groupe, tandis que Manchester City possède les atouts nécessaires pour contrer le FC Séville, beaucoup moins rayonnant que la saison écoulée.