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Rassemblés hier devant le cabinet du wali: Les gardes communaux en colère

par A. El Abci

Près d'une centaine d'agents de la garde communale, intégrés dans les rangs de l'ANP, ont organisé hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour réclamer de bénéficier des droits acquis au nom de ce corps de sécurité, et concernant tous ses membres, mais malheureusement non appliqués à ceux qui sont toujours actifs et dépendant depuis 2012 de l'institution militaire.

Selon le représentant des protestataires, M. Hichem, les gardes communaux en activité souffrent d'une discrimination inqualifiable par rapport à leurs anciens collègues qui ont été versés dans le secteur économique.

«La situation de ce corps de sécurité a été dernièrement assainie et le ministère de l'Intérieur a satisfait à plusieurs points de nos revendications, dont notamment le bénéfice de la carte chifa avec une couverture sociale à 100%. D'ailleurs, dans ce cadre une récente instruction du 14 juin dernier concernant cette opération a été envoyée à tous les walis du pays pour exécution, mais pour du moins la wilaya de Constantine le problème se pose avec acuité et n'est toujours pas réglé ». « Pire, poursuivra-t-il, puisque les autorités concernées contactées à ce sujet nous ont répondu que nous n'y avons pas droit et que nous continuons à ne bénéficier que des 80% et ce, contrairement aux gardes communaux qui ont préféré rejoindre les secteurs économiques et civils, qui ont obtenu la carte chifa et une couverture à 100%. Aussi, les gardes communaux dépendant de l'ANP sont très en colère contre cette situation de discrimination. Nous demandons à qui de droit de prendre en charge nos préoccupations, surtout que nous nous retrouvons lésés également dans nos autres droits. A l'exemple, dira-t-il, de l'augmentation de la «prime de risque et d'obligation accordée de 75% à 90%, dont nous sommes privés le 1er janvier 2013, alors que nos collègues des entreprises économiques en ont bénéficié en totalité ». «La prime d'ancienneté ne nous a pas été versée depuis notre passage sous la tutelle de l'armée (01-03-2013). Il en est de même de l'augmentation résultant de l'annulation de l'article 87 bis, dont la régularisation est prévue incessamment pour tous les agents de la garde communale, mais pas pour nous.

Car lorsque nous avons protesté auprès de la délégation de wilaya, notera-t-il, l'on nous a répondu que nous n'y avons pas droit non plus. Nous ne comprenons pas cette politique de marginalisation et deux poids deux mesures, qui nous lèse énormément, et par le biais de ce sit-in nous voulons crier notre ras-le-bol, et invitons les autorités à répondre rapidement à nos préoccupations légitimes », dira notre interlocuteur.