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EL TARF : La tomate industrielle refait surface

par A. Ouelaa

Cela va faire presque 10 ans, soit depuis le déclin de la production de la tomate industrielle, en 2004, et les déboires qui s'en sont suivis, que l'ambiance et l'animation qui sied à cette culture, reine dans la région, n'ont pas été ressenties. C'est, désormais, chose faite, avec le retour des ?chaînes' des camions chargés de tomate fraîche, de ces remorques tractées et autres camionnettes, constaté aux abords de certaines conserveries, à l'image de celle des Aurès à Denden, dans la commune de Besbes.

A cela s'ajoutent ces restos ambulants, vendeurs de thé et de café, sans oublier ces processions de femmes, de jeunes, de moins jeunes, qui renouent avec le travail saisonnier. Les collecteurs sont aussi présents, en force, dans des endroits précis à Dréan, Besbes, Ben M'Hidi et Boutheldja pour acheminer la tomate des agriculteurs qui ne disposent pas de moyens de transport, vers les conserveries.

Il faut dire que la culture de la tomate industrielle, n'a pas cessé de marquer des points ces 5 dernières années, à la faveur des mesures incitatives introduites par l'Etat, le rachat des dettes des conserveries par la BADR, sur ordre du président de la République, et son rééchelonnement, ainsi que d'autres facteurs comme le travail de sensibilisation, opéré par les services concernés, une meilleure coordination entre tous les acteurs de cette filière et l'apport indéniable de la GRA spécialisée dans les équipements agricoles, qui a pu satisfaire les besoins des agriculteurs, s'agissant de tracteurs, remorques, équipements pour le goutte-à-goutte, la mécanisation dans la cueillette et autres gammes pour les autres cultures acquis, surtout, dans le cadre des dispositifs ?Ansej et CNAC'.

Pour rappel, presque 5.000 ha ont été consacrés à cette culture avec des semis hybrides, irrigation au goutte- à-goutte pour des rendements oscillant entre 600 et 800 q/ha. Enfin, la campagne pour la transformation de la tomate fraîche, entamée depuis 10 juillet auprès de 5 conserveries, en attendant l'entrée en action de 4 autres, va se poursuivre jusqu'au début du mois de septembre pour une production qui va dépasser les 02 millions de tonnes de conserves de tomates, soit une couverture de plus de 50% des besoins du pays auxquels il faut ajouter les productions des wilayas de Annaba, Guelma et Skikda ; de quoi éliminer dans 2 ou 3 ans, l'importation du triple concentré douteux ramené, à coups de devises, de 3 pays étrangers que chacun connaît.