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Evènements de Ghardaïa : Des peines de 2 à 3 ans de prison ferme

par R. N.

Des peines allant de 2 à 3 ans de prison ferme ont été prononcées, mercredi, par le Tribunal correctionnel de Ghardaïa, à l'encontre de 10 personnes présumées impliquées dans les événements qu'a connus la région, dernièrement, a-t-on appris, jeudi, de source judiciaire.

Sept personnes qui seraient impliquées dans ces incidents ont été condamnées à 3 ans de prison ferme, tandis que 3 autres ont écopé de 2 ans de prison. Vingt-cinq autres personnes, présentées devant le tribunal, verront leurs peines prononcées ultérieurement, a précise la même source.

Ces personnes ont été, toutes, interpellées et inculpées pour «attroupement armé sur la voie publique», «possession et utilisation d'armes lors des attroupements» et «outrage et violence contre les forces de maintien de l'ordre», a encore précisé la source. Au total, 109 personnes ont été interpellées (49 à Ghardaïa, 51 à Guerrara et 9 Berriane) par les services de Sécurité, suite aux affrontements entre groupes de jeunes, qu'a connus la région de Ghardaïa, au début du mois de juillet, a indiqué la même source, signalant que des enquêtes ont été menées pour en connaître les responsables.

D'autres enquêtes sont, également, en cours pour déterminer les circonstances des actes criminels, à l'origine de la mort de 23 personnes dans ces évènements, a-t-elle ajouté.

Toutes les interpellations effectuées par les forces de sécurité, depuis le renouvellement des incidents, dans la région de Ghardaïa se sont déroulées dans le «strict respect des lois de la République et de droits de l'Homme», a assuré la même source. Par ailleurs, les services de Sécurité de Ghardaïa ont saisi des armes blanches et des armes à feu artisanales et leurs accessoires et procédé à l'arrestation de 7 personnes, durant les dernières 48 heures, à la faveur des investigations menées à la recherche des personnes impliquées dans les incidents qu'a connus, récemment, cette wilaya, indique, jeudi, un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Agissant sur des informations concernant la possession, par certaines personnes, d'armes blanches utilisées dans les incidents qu'a connus la région de Guerrara (Ghardaïa), et après l'autorisation du procureur de la République pour la perquisition de 6 domiciles suspects, les services de police ont saisi des armes blanches et des armes à feu artisanales et leurs accessoires, précise la même source. Par ailleurs, les barrages dressés par les services de police aux entrées et sorties de la ville de Berriane, ont permis d'intercepter un véhicule transportant des armes blanches. Six personnes ont été arrêtées, suite à cette opération portant le nombre des personnes arrêtées à 7, (une personne à Guerrerra). Les prévenus ont été présentés à la juridiction, territorialement, compétente.

Les localités de Guerrara et Berriane, situées respectivement, à 120 km au nord-est et à 45 km au nord de Ghardaïa, ont connu, début juillet, des affrontements entre groupes de jeunes, émaillés d'actes de vandalisme et de pillage de locaux à usage d'habitation ou commercial, ainsi que du saccage et de l'incendie de palmeraies et de véhicules. Vingt trois morts (20 à Guerrara, 2 à Berriane et 1 à Ghardaïa) et des dizaines de blessées ont été déplorés, dans ces affrontements.