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La vie pénible des habitants de Bouchama

par A.Mallem

La situation de l'environnement à la rue Bouchama s'aggrave de jour en jour et provoque la colère des riverains, une colère qu'ils arrivent difficilement à contenir. Avec l'arrivée de la période des chaleurs, ces derniers supportent de plus en plus mal leur situation. Voilà maintenant plus de quatre mois qu'elle dure. Elle a commencé avec le décapage de la chaussée en vue de la pose d'un nouveau tapis de goudron. Malheureusement, elle reste en l'état et cet état procure de gros ennuis aux riverains à cause de la poussière engendrée par le passage des véhicules. Sur ce registre, ce sont les magasins de commerce et les habitations qui bordent la rue qui vivent un véritable calvaire. « Nous souffrons le martyr,», s'est plaint hier devant nous une vieille femme asthmatique. Nous ne pouvons pas aérer de peur de voir la poussière nous envahir, ni marcher dans cette rue qui ressemble à champ de patates où nous risquons à chaque pas de subir des fractures aux pieds. Quand va-t-elle être goudronnée ? », a-t-elle demandé en nous priant de faire quelque chose pour parler de la situation. C'est la même demande sous forme de prière qui nous a été faite par un épicier qui nous a montré les articles de son magasin tout couverts de poussière.

Interrogé à ce sujet il y a un peu plus de deux mois, le délégué du secteur urbain de Bab-El-Kantara, M. Dridi, nous avait pourtant répondu que l'opération de goudronnage avait été stoppée pour permettre à la Sonelgaz et à la Seaco d'effectuer leurs travaux de pose de conduites de gaz naturel et de réparation de fuites d'eau sur la chaussée. Un peu plus tard, nous avons interpellé également les responsables de la Sonelgaz par l'intermédiaire de la responsable de la cellule de communication de la SDE de Constantine, Mme Meziani, et ceux-ci nous ont assuré avoir achevé depuis plusieurs semaines l'opération de changement des conduites de gaz et n'avaient plus de travaux à faire dans cette rue.

Les responsables de la Seaco nous donneront à leur tour la même réponse en ce qui les concerne. Mais le goudronnage a tardé à se faire et la situation ne change pas. Pire, elle s'est singulièrement dégradée ces derniers jours avec la situation chaotique provoquée par le défaut de ramassage des ordures. «Nous commémorons aujourd'hui la fête de notre indépendance dans la situation désastreuse où nous sommes plongés et qui nous fait perdre jusqu'au goût de cette indépendance chèrement payée», nous ont fait remarquer avec amertume des citoyens du quartier qui s'étaient réveillés quelques heures plus tôt encerclés par les immondices. «Les camions de l'hygiène de la mairie ne sont pas passés depuis trois jours. Nous espérons que les travailleurs ne sont pas en grève», nous ont dit les citoyens.

Contacté encore hier, M. Dridi nous a donné l'impression de tomber des nues en s'entendant dire que le goudronnage de la rue n'a pas encore été fait. «Cette tâche relève de la direction des travaux publics », nous a-t-il fait savoir ensuite. Et à propos du ramassage des ordures, il se contenta de répondre que les camions de la mairie passent chaque jour entre 7 et 11h. Et de nous promettre que dès aujourd'hui 6 juillet, il va s'informer pour savoir pourquoi l'opération goudronnage n'a pas été lancée et alerter les services d'hygiène de la mairie sur l'état des lieux.