Le président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, a échappé à un
véritable lynchage, samedi soir à Tizi-Ouzou, à sa sortie du stade du 1er
Novembre après la victoire de son équipe contre l'USM El Harrach (1-0). Bien
que la JSK ait assuré son maintien en Ligue 1 à une journée de la fin du
championnat, des supporters attendaient Hannachi à sa sortie et l'avaient
attaqué, endommageant sérieusement son véhicule. Hannachi n'a dû son salut qu'à
sa fuite au milieu d'une foule de jeunes supporters déchaînés, selon les images
diffusées par une chaîne TV privée. Cette situation fait suite aux déclarations
intempestives de Hannachi et d'anciens joueurs, lesquels se sont constitués en
Comité de sauvegarde de la JSK. Alors que Hannachi avait annoncé publiquement et
officiellement sa démission de la JSK pour cette fin de cette saison, il a
décidé de revenir sur sa propre décision, en affirmant «j'y suis, j'y reste».
Il s'agit d'une attitude à même de tenir tête aux anciens joueurs de la JSK,
toutes générations confondues, qui ont décidé de pousser Hannachi vers la
sortie. Pis encore, Hannachi est entré en polémique avec d'anciens joueurs du
club qu'il a accusés de tous les maux, allant jusqu'à déclarer dans la presse
qu'ils étaient des salariés à la JSK et il les avait aidés pour bénéficier
d'appartements et de lots de terrains à bâtir. C'est dire que la situation
avait atteint un degré de pourrissement dangereux, ce qui explique le
comportement des supporters, lesquels avaient failli commettre l'irréparable en
lynchant Hannachi. Pour rappel, la saison avait débuté pour la JSK par la mort
mystérieuse du joueur camerounais Albert Ebossé, à la fin du match JSK-USMA.
Samedi dernier, à l'occasion de dernière apparition de la JSK à Tizi-Ouzou
cette saison, le drame a été évité de justesse.