Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

OPGI: 180 milliards de créances impayées

par A. Mallem

Plus de 70% des locataires ne paient pas leur loyer et les créances des loyers impayés détenues par l'OPGI de Constantine envers les locataires ont atteint le chiffre de 180 milliards de centimes», a déclaré hier un responsable de cet organisme public au cours de l'émission hebdomadaire Forum de la radio régionale de Constantine. Il a ajouté que des mises en demeure sont adressées aux mauvais payeurs et au cas où les avertissements n'aboutissent pas, leurs dossiers seront remis au service contentieux de l'office.

Questionné sur le nombre d'affaires de ce genre qui ont été adressées à la justice, M. Ramoul, directeur général adjoint de l'OPGI, a répondu qu'il n'avait pas les chiffres en tête. Et il enchaînera en indiquant que, malgré ces défaillances qui pèsent lourd sur le budget de l'office, celui-ci prévoit à chaque exercice une enveloppe de 6,5 milliards de centimes pour la maintenance de son parc immobilier au niveau de l'étanchéité et de l'assainissement des caves des immeubles. «A l'approche de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe, a indiqué M. Beghdadi, chef de département gestion du parc immobilier à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Constantine, nous avons réalisé une opération de maintenance qui a touché 199 bâtiments, situés en majorité dans le centre de la ville, dont 33 pour l'étanchéité. Le reste des travaux a visé des bâtiments relativement anciens de la nouvelle ville Ali Mendjeli». En réponse à la question d'un auditeur habitant le quartier de Ziadia se plaignant que les bâtiments de cette cité et de celle de la Bum n'ont pas connu d'opérations pareilles depuis le début des années 1980, l'orateur lui a rétorqué que plus de 90% des locataires dans ces deux sites ont acheté leurs appartements et sont devenus des copropriétaires. Et de lui rappeler le règlement régissant cette catégorie de locataires qui stipule qu'ils sont tenus de contribuer à un montage financier pour réaliser le programme de maintenance du bâtiment. Mais ils ne l'ont jamais fait, ajoute-t-il.

Une autre question d'un auditeur a porté sur les infiltrations d'eau dans les bâtiments et a demandé pourquoi l'OPGI n'intervient pas dans ces cas. Et le même cadre de répondre que ces infiltrations sont, dans la majorité des cas, provoquées par les locataires eux-mêmes lorsqu'ils se livrent à des transformations dans leurs appartements au niveau des salles de bain, des cuisines, en agressant les canalisations d'eau. Et de considérer que les locataires devraient signaler à l'OPGI ces travaux dès leur commencement «car nous avons le droit d'intervenir pour demander la nature de ces derniers et sur quoi ils vont porter. Et dans ce domaine, nombreux sont les cas de travaux de ce genre qui ont touché aux fondations de l'immeuble».

La seconde partie de l'émission s'est focalisée sur le programme de réalisation des logements publics locatifs (LPL) par l'OPGI. En premier lieu, le directeur général adjoint, M. Ramoul, a annoncé que 1.500 logements faisant partie d'un programme de 10.000 unités ont été terminés et les dossiers des bénéficiaires ont été traités et finalisés avec le concours des comités de quartier. Et il déclara que ce quota va être distribué incessamment aux bénéficiaires. Sur la lancée, M. Ramoul a indiqué que le programme général de l'OPGI, pour le quinquennat en cours et le reste à réaliser du précèdent plan, est composé globalement de 45.580 unités LPL à réaliser, dont 11.690 sont terminées et 8.180 en cours de réalisation. Et ce nombre a été réparti sur toute la wilaya, dont 30.000 pour la seule daïra d'El-Khroub (El-Khroub-ville, Massinissa, Ali Mendjeli, Aïn Smara et Ouled Rahmoune).

Quant à l'opération de cession des biens de l'Etat lancée il y a quelques années au niveau de tout le territoire national et qui n'a pas connu de succès probant en ce sens qu'elle s'est heurtée à des difficultés relevant de la nature juridique de l'acquisition des logements par leurs occupants, le chef de département de la gestion immobilière de l'OPGI de Constantine a rappelé la note du ministre de l'Habitat qui a instruit les OPGI pour lancer un opération de recensement afin de clarifier la situation. Ce recensement a été fait et envoyé à la tutelle qui prendra les décisions qui s'imposent pour chaque cas.