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Gouvernance économique en Algérie : Le difficile choix du modèle économique

par G. O.

C'est quelque peu difficile pour l'Algérie d'avoir un modèle économique, on ne va pas vous plaindre, vous avez les ressources hydrocarbures, nous vous envions, nous les Européens.» Ce sont les propos du chef de la délégation de l'UE, l'ambassadeur Marek Skolil, à propos de la gouvernance économique, en Algérie.

Pour plus de précision, il convoquera l'histoire des relations entre l'Algérie et l'UE et note qu' «il y a eu des dominantes dans notre relation avec l'Algérie, depuis la signature de notre premier accord, en 1969, il y a les relations politiques mais la dimension économique était, tout aussi, présente parce qu'elle a été le point de départ de notre coopération technique.»

En parallèle de l'Accord d'association qui lie les deux parties, depuis le début des années 2000, ainsi que d'autres programmes de soutien et d'appui à l'exemple de celui consacré à la PME algérienne, l'ambassadeur fait part de l'existence d'un nouveau programme d'appui et de coopération technique couvrant la période 2014-2017.

«Au-delà du dialogue politique, des questions régionales, des échanges commerciaux, nous avons un socle très important, celui de l'économie et pour lequel le programme 2014-2017en prévoit un appui à la gouvernance et à la participation citoyenne, à l'emploi, à la modernisation et à la diversification de l'Economie algérienne.» Entre autres secteurs concernés, le transport, la santé, l'éducation (?). Skolil affirme, ainsi, que «l'économie est au centre de nos préoccupations avec l'administration publique et aussi avec les hommes d'affaires publics et privés.» Il reconnaît qu'il n'existe pas de modèle économique unique dans le monde mais, précise-t-il «il doit répondre aux réalités de chaque pays pour qu'il puisse lui faire atteindre la croissance et lui assurer le développement, selon les besoins exprimés.» Il estime alors que «c'est bien d'avoir les hydrocarbures, nous vous envions, nous les Européens, mais l'Algérie doit diversifier son économie, c'est un consensus unanimement partagé avec ses partenaires étrangers.» L'ambassadeur européen estime, à cet effet, que «le débat économique est crucial, il y a des formats, pour amorcer des discussions entre les acteurs de la sphère économique.» Il affirme qu'avec care, «nous voulons aller plus loin parce que nous apprécions énormément ce qu'il fait.»

L'ambassadeur européen nous fera savoir qu' «un certain nombre de comités de travail UE-Algérie doivent se réunir, au début du mois de juin. Le prochain Conseil d'association entre les deux parties devra, lui aussi, se tenir, prochainement. Mais il faudra, certainement, attendre que les 28 pays membres de l'UE puissent s'accorder sur les moyens et la manière avec laquelle ils pourraient venir à bout de l'émigration clandestine et surtout mettre un terme aux tragédies humaines dont elle est la cause. «Ce n'est pas une question de relation mais juste une question d'agenda,» nous dit le chef de la délégation de l'UE, à propos de la difficulté qu'ont les pays membres à trouver une date à la tenue du prochain Conseil d'association Algérie-UE qui, pour cette fois, devrait se décliner en un déjeuner ou un dîner «convivial».