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Les huit agents de la fourrière municipale relaxés

par Abdelkrim Zerzouri

Grand soulagement hier des 8 agents en activité à la fourrière municipale de Constantine, qui ont comparu devant le tribunal correctionnel de Ziadia, le 4 mai dernier, pour « négligence » dans leur travail ayant entraîné la disparition ou le vol de plusieurs objets arrachés de véhicules immobilisés dans l'enceinte de la fourrière.

Le verdict rendu, hier, par le tribunal correctionnel a innocenté les 8 agents de toute accusation. Donc, le jugement rendu, hier, a apaisé les esprits, en premier lieu, au sein des accusés, de leurs proches et de tous les travailleurs de la fourrière qui vivaient sur des charbons ardents depuis la comparution de leurs collègues devant le tribunal.

Pour mémoire, le représentant du ministère public a demandé, au bout de son réquisitoire lors du procès, le 4 mai, une peine d'une année de prison ferme et une amende de 5 millions de centimes à l'encontre de chacun des 8 travailleurs de la fourrière municipale de Constantine, alors que l'APC de Constantine, en tant que partie civile, avait demandé une réparation des dommages équivalente à 200 millions de centimes.

La défense des accusés, quant à elle, avait insisté sur le fait que des rapports détaillant «l'absence de sécurité ont été transmis à la tutelle et sont demeurés lettre mort», et que « particulièrement, les agents de prévention et de sécurité sont, ainsi, exposés à tous les risques, car la situation, à la fourrière, est catastrophique sur tous les plans. A commencer par cette clôture, qu'un enfant peut enjamber sans difficulté, chose qui laisse la fourrière ouverte à tous les méfaits et met en péril les biens privés qui subissent, immanquablement, des vols de pièces mécaniques importantes ». Plaidant, ainsi, l'innocence de ses mandants, eux-mêmes « victimes d'un laisser-aller de l'APC de Constantine, qui n'a jamais pris ses responsabilités pour sécuriser des lieux ouverts à tous les vents », lui avait-on reproché. Maintenant, il s'agit de corriger toutes les défaillances, en matière de sécurisation de la fourrière, œuvrer à l'installation des caméras de surveillance, réaliser une clôture digne de ce nom et doter la fourrière en personnel de sécurité et gardiennage.

A propos de ce dernier aspect, on nous a avoué que « la fourrière enregistre un déficit effarant, aucun agent ne souhaite y être affecté, et si le cas de le faire est impératif, personne ne veut être de garde dans la nuit ». D'où l'inquiétude des responsables qui ne trouvent pour le moment aucun palliatif pour remédier à la situation. Peut être bien qu'avec ce jugement, l'atmosphère sera plus relaxe dans l'avenir.