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BOUMERDES: La radio locale, les revendications des journalistes et le reste

par O. M.



La visite effectuée, avant-hier, à Boumerdès, par le ministre de la Communication, Hamid Grine intervient, dans des circonstances spéciales, malgré la perte de son épouse. Le premier responsable de la Communication a tenu à son déplacement quoique éclair. Fatigué, Grine s'est rendu au siège de la radio de Boumerdès où les techniciens lui ont donné des explications sur le système de la Télédiffusion sécurisée par satellite. Ce système couvrant la moitié-ouest du Moyen-Orient, tout le Maghreb et le Sahel, permet une présence algérienne, sur ces territoires.

Localement, le ministre a jugé faible la couverture du territoire de la wilaya, estimé à 77%. L'objectif, à l'horizon 2016, serait d'atteindre les 95%, avec une qualité de réception meilleure, préconise le ministre. Les journalistes et correspondants locaux n'ont pas raté l'occasion pour interpeller M. Grine sur la précarité dans laquelle ils exercent leur métier. Ce dernier, conscient des difficultés liées à l'exercice de la fonction de la presse, notamment locale, dira que son cheval de bataille serait d'instaurer les meilleures conditions socioprofessionnelles pour les journalistes et correspondants. «Cela leur permettrait de faire, au mieux, le travail de journaliste afin de communiquer une information crédible, loin de la diffamation et aussi œuvrer pour la professionnalisation de la presse».

Moralisateur, le ministre n'a pas omis d'appeler les journalistes à s'organiser et à s'unir pour revendiquer leurs droits, notamment, auprès des responsables de la presse privée qui ne fait pas assez pour améliorer les conditions socioprofessionnelles de leurs journalistes et correspondants et encore moins dans la formation alors que l'Etat a mis un budget pour cela, a-t-il précisé. Orientant, ces derniers, à une adhésion large à la Fédération nationale des journalistes ou à défaut, à une structure syndicale susceptible d'être une véritable représentation de la corporation, il dira: «ceci permettra à la presse d'être un interlocuteur incontournable et crédible, non seulement, vis-à-vis des responsables de presse mais, également, des pouvoirs publics qui feront tout pour améliorer les conditions de travail, mais également, la professionnalisation du journaliste»