Asséchée par la
main coupable l'homme, la légendaire source de Aïn El Djenane pourrait bientôt
rejaillir, à en croire le maire de la ville qui en fait l'une de ses plus
grandes priorités. En effet, une étude a été confiée à un bureau d'études
spécialisé pour trouver une solution au problème de pollution dont pâtit cette
source d'une grande portée symbolique pour le commun des Tiarétis. Le président
d'APC de Tiaret et les membres élus de son assemblée semblent vouloir prendre
le problème à bras le corps en initiant une étude pour tenter de donner une
seconde vie à la première armoirie de l'antique Tihert. Depuis plusieurs
semaines, des consultations sont menées sous l'égide de la commune, appuyées
par des expertises confiées à des spécialistes. Mais rares sont ceux qui se
montrent « optimistes » quant à un éventuel sauvetage de la source, dont la
mort a été, aussi, celle d'une partie de la ville de Djeloul Ould Amour. Fermée
pour la énième fois en juin 2009, en laissant comme un goût de cendre dans la
bouche de nombreux Tiarétis, la légendaire source d'Aïn El Djenane n'est plus
aujourd'hui qu'une «relique» qui n'attire même plus le regard du passant, comme
blasé par tant de gâchis.
Plusieurs
réflexions ont été engagées dans un temps passé afin de récupérer les énormes
quantités d'eau qui se déversent tous les jours dans le réseau
d'assainissement, mais en vain à ce jour. Un industriel local avait même un
temps avoir trouvé la «solution », avant de déchanter très vite. Le « sauvetage
» selon lui consistait à capter la source d'un débit de neuf l/seconde pour en
faire une cascade, avec la récupération des eaux pour les besoins de nettoyage
de la ville et d'arrosage des espaces verts. L'érection d'une cascade en aval
de la source va non seulement contribuer à «révolutionner, au plan esthétique
l'aspect extérieur de l'ex-Place Carnot, mais aussi et surtout récupérer les
énormes quantités d'eau. Un million de litres toutes les vingt-quatre heures
gâchées quotidiennement», expliquera cet amoureux de l'antique Tingartia. Pour
ce dernier, une deuxième solution existe, qui est d'ailleurs souhaitée par la
majorité des citoyens, celle de l'installation de dénitrificateurs pour
absorber le nitrate contenu dans l'eau. La solution consistait en un mélange
quotidien de l'eau de la source avec celle du réseau public pour agir à la
baisse de la teneur en nitrate.