Le coup d'envoi de
la 1ère édition du Salon national de l'artisanat, organisé par la Maison de
l'artisanat et des métiers d'Aïn-Temouchent, a été donné, ce dimanche, par les
autorités locales, à la bibliothèque Malek Bennabi d'Aïn-Temouchent. Vingt-deux
(22) artisans spécialistes en décoration florale, broderie, bijoux, céramique
d'art et de décoration participent à cette première édition du Salon de la
décoration artisanale qui se déroule du 17 au 22 du mois en cours. Les
participants sont plus nombreux que prévu et représentent la wilaya hôte et
vingt et une autres régions. Des confins de l'Algérie, du Sud comme du Nord,
plusieurs exposants montrent leur savoir-faire, leur dextérité artistique et
leur ingéniosité toute personnelle. Ceux de Tipaza présentent la céramique
décorée : vases, statuettes aux différents motifs chenouis et les produits en
terre cuite tels les kanouns, vases, tâdjines. Ceux de l'Algérois exposent des
produits de toute beauté et de la décoration sur marbre meulé, poncé et lustré;
de la maroquinerie, de la céramique avec motifs universels et enfin de la
décoration florale. La Kabylie est représentée par les villes phares (Tizi
Ouzou et Béjaïa) avec des bijoux berbères en argent: pendentifs, chaînes,
porte-clés, ornements ancestraux évoquant l'histoire de ces joyaux (identité et
rang social). Blida est représentée par des artisans en décoration florale ou
arrangements de fleurs. Le Sud avec Biskra, Laghouat, fait étalage de leur
maîtrise de l'élément naturel. Ainsi, des tableaux de sable, roses des sables,
décoration sur sable, bouteilles ensablées, ornement de selles traditionnelles
des célèbres cavaliers naïlis. Au sujet de la broderie sur tissu, métis, avec
une représentation de Khemis-Miliana (Aïn-Defla), elle reprend cette ancienne
activité de broderie sur tissu qui est l'apanage des femmes d'intérieur. Quant
à Aïn-Temouchent, c'est surtout le travail des perles pour collier et pour
broderie sur tissu pour robe de mariée qui font étals. L'objectif du salon est,
en premier lieu, de reconstituer un petit peu l'environnement socio-économique
de l'activité artisanale traditionnelle, a indiqué un organisateur. Autrement
dit, expliquera un autre, il s'agit de donner à travers cette manifestation, la
possibilité aux artisans de la même filière de se côtoyer, se connaître et se
comparer également en matière de niveau de production, sources
d'approvisionnement et également de distribution et d'écoulement des produits.
«Nous essayons, à travers ce nouveau mode d'organisation, d'aider les artisans
à s'organiser en associations de professionnels», a-t-il ajouté. Quant aux
visiteurs, ils ont eu à découvrir un véritable village de l'artisanat
traditionnel et de l'art, allant de la céramique et poterie à l'habitat
traditionnel, de la dinanderie, de la bijouterie, de la vannerie, de la
maroquinerie au tapis et tissage et au travail du bois. Également présents au
salon, l'Ansej et l'Angem pour informer les jeunes artisans des possibilités
qui sont offertes au niveau de ces deux dispositifs publics.