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Place du 1er Novembre à Aïn El Turck : Un prestigieux espace transformé en parking sauvage

par Rachid Boutlélis

L'insidieuse dégradation de la prestigieuse Place du 1er Novembre 1954, sise en plein cœur du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, qui représente un véritable pan de l'histoire contemporaine de cette région côtière, suscite beaucoup d'interrogations parmi les riverains, qui se disent «outrés à l'extrême par ce massacre, perpétré, au vu et au su, de tout un chacun, de ce lieu public d'une grande valeur historique ». Faisant face à l'ex-siège de ladite daïra, cette illustre esplanade où les bancs et les carrelages ont été détériorés, qui a abrité dans un passé, encore vivace, différentes activités culturelles et autres célébrations commémoratives, tombe, malheureusement, en décrépitude dans l'indifférence la plus totale. Cette esplanade, la première à avoir été réalisée, à l'époque coloniale, dans la commune d'Aïn El Turck, a été, en effet, transformée, ironie du sort, en parking sauvage, sans pour autant susciter un éveil de conscience et ce, au grand dam des riverains, qui crient au scandale. Ces derniers ont poussé un «ouf» de soulagement, au début de l'année dernière, avec l'annonce d'une opération d'aménagement urbain, qui devait, en principe, cibler cette esplanade (information rapportée à l'époque par «Le Quotidien d'Oran»). En effet, cette place a été inscrite dans le cadre d'un plan d'action quinquennal, consistant en la réalisation de 58 opérations, pour l'année 2014. L'aménagement de la Place du 1er Novembre 1954 a été inscrit sur le volet du secteur de l'amélioration urbaine dans ladite commune. Ce projet d'aménagement urbain a été estimé à un montant de 16 millions de dinars, pour un délai de réalisation de 4 mois (document en notre possession). Nos interlocuteurs, qui ont désenchanté, au fil des jours, en constatant qu'aucune opération de réhabilitation n'a été entreprise, s'interrogent, aujourd'hui, sur les raisons ayant motivé le suspens de ce projet, qui dure depuis une année. Ils dénoncent, notamment, l'enlaidissement, qui va crescendo, de cet illustre point de repère, à l'origine de l'anamorphose de toute une zone, urbaine de surcroît, sise au cœur de la principale commune de cette daïra, qui s'apprête à accueillir des millions d'estivants.