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Station urbaine de transport public d'Aïn El Turck : Un projet renvoyé aux calendes grecques

par Rachid Boutlélis

L'anarchie qui prévaut dans le secteur du transport du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck a dépassé tout entendement et ce, avec tous les désagréments causés à la circulation automobile et de multiples autres contraintes aux piétons. La place Vassas et ses abords immédiats, comme à titre d'exemple la rue de la Cave, transversale à ce lieu public, en plein cœur de la commune d'Aïn El Turck, illustre parfaitement ce malheureux état de fait à travers le grand désordre qui y règne quotidiennement en maître et prend une ampleur démesurée durant la saison estivale. Toutes sortes de véhicules de transport public, en plus des taxieurs clandestins, contribuent allègrement à cette anarchie qui suscite le courroux des automobilistes et les piétons de passage au niveau de cette place, zone incontournable pour accéder au centre de la principale commune de ladite daïra.

Deux ans auparavant, les habitants de cette commune, notamment ceux demeurant dans les alentours de cette esplanade, qui sont durement confrontés à cette déplorable situation, ont poussé un grand ouf de soulagement et ce, en apprenant qu'une station urbaine de transport public sera incessamment réalisée dans leur lieu de résidence (information rapportée à l'époque par le Quotidien d'Oran). La réalisation de ce projet, qui a été favorablement accueilli par la population, était en fait synonyme de la fin d'un long calvaire notamment pour les automobilistes qui sont dans l'obligation d'emprunter quotidiennement les rues transversales à cette place où les embouteillages monstres constituent l'essentiel de l'ambiance.

Il s'agissait en fait d'un projet, accordé à l'époque par la wilaya d'Oran après proposition de la daïra d'Aïn El Turck, pour la réalisation d'une station urbaine de transport public sur une superficie, choisie et retenue au préalable, s'étendant sur un peu plus d'un hectare, longeant le CW 84 qui traverse le Haï Bensmir, communément appelé douar Naquousse, dans ledit chef-lieu. Un apport d'un montant de 15 milliards de centimes a été estimé pour financer les travaux de cette station urbaine de transport public, qui devaient être lancés à cette époque. Cependant, la population, déçue au plus haut point, s'interroge aujourd'hui sur les raisons qui ont motivé le renvoi de ce projet aux calendes grecques.