Le Budget supplémentaire (BS) de la wilaya, pour l'exercice courant 2015, sera au centre des travaux de la 2ème session ordinaire de l'APW, du 15 au 16 juin, a-t-on appris auprès du président de cette Assemblé populaire élue, Kazi-Tani Abdelhak. «Le BS 2015 sera exposé par la commission de l'Economie et de Finance de notre APW, en vue de son adoption, lors de la prochaine session, qui aura lieu les 15 et 16 juin. Le document sera examiné, article par article. Le BS 2015, qui sera, sous toutes réserves, de l'ordre de 10 à 20% du Budget primitif (BP), permettra de reprendre les résultats et de corriger ou d'affiner les prévisions du Budget principal. On sait que les crédits inscrits au BS peuvent être positifs ou négatifs, en fonction de ce qu'ils minorent ou majorent les crédits du BP, et ce dans toutes les sections. Il n'y a pas de limites en tant que telles, sur les inscriptions au Budget supplémentaire, mais il doit être présenté en équilibre», a souligné le P/APW.

Le budget primitif de la wilaya, adopté lors de la précédente session, oscille autour de 10 milliards de DA, dont 6 MDA consacrés au volet gestion et 3 MDA, à l'équipement, l'aménagement urbain plus les actions socioculturelles pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Etant, par définition, un acte prévisionnel, le Budget primitif peut être modifié ou complété, en cours d'exécution par l'assemblée délibérante, par une décision modificative ou un budget supplémentaire.

L'autre dossier, au menu de la même session : la concession des forêts récréatives. Un projet sujet à polémique, au niveau local. Pour le président de l'APW d'Oran, « c'est une raison de plus pour mettre sur le tapis ce dossier, en débattre publiquement et y apporter des éclairages pour couper court aux interprétations».

Pour M. Kazi-Tani, « on ne peut geler ou supprimer un dispositif réglementé, la concession de parcelles de forêts destinées à l'activité de loisirs, dans le cas d'espèce, juste parce qu'on a quelques vagues appréhensions, quant à l'usage qui en sera fait. La question qui se pose : est-ce que les familles oranaises vont à la forêt actuellement ? Il est clair que nos forêts ne drainent pas grand monde. Or, la tendance sera inversée, pour peu qu'on y mette en place des conditions de bien-être, de commodités, de sécurité, mais également de protection et de sauvegarde de ces espaces. Moi, je parlerai plutôt d'une valorisation de la forêt. Evidemment, et la loi le stipule d'ailleurs, un cahier des charges sera imposé à l'investisseur concessionnaire, qui sera soumis un dispositif de contrôle réprimant tout usage illicite ou activités incompatibles avec la forêt». Pour rappel, l'annonce d'un projet de mise en concession, à Oran, de 13 parcelles forestières pour la création de forêts récréatives, a provoqué une réaction hostile de la part de la Coordination des (onze) associations de protection du Patrimoine naturel et culturel de la wilaya d'Oran. Dans un communiqué rendu public, cette Coordination avait appelé à « la suspension des mesures de concession des forêts» par «précaution», en invoquant le risque « de mettre en danger les équilibres naturels de la biodiversité et la privatisation, de facto, de ces biens publics inaliénables».