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Omar Sahli (Président de l'OMA) «C'est une œuvre collective»

par M. Zeggai

Le président de l'OMA,Omar Sahli, a signé son retour au sein de l'équipe dirigeante de l'Olympic de forte belle manière. L'histoire retiendra que c'est avec lui que l'OMA a rejoint la Ligue 2, première accession du professionnalisme. Avec ses proches collaborateurs et les autorités locales, le président de l'Olympic ne s'est pas précipité dans les moments difficiles, évitant de prendre des décisions hâtives. Finalement, la sagesse a prévalu et le résultat ne s'est pas fait attendre en misant sur un staff technique compétent et complémentaire.

Le Quotidien d'Oran: En dépit de la présence de plusieurs prétendants, l'OMA a surpris tout le monde pour arracher le billet vers la Ligue 2?

Omar Sahli: Au départ, compte tenu des difficultés rencontrées en début de saison, on avait les mains liées par cette histoire de bilans. Il nous a été très difficile de travailler dans ces conditions. Entre régler le problème des bilans et aller en justice ou s'occuper de l'équipe, on ne savait pas où donner de la tête. Nous avons essayé de trouver les ressources financières pour payer les joueurs et s'occuper de l'équipe.

A cet effet, je remercie l'entraîneur Khelladi qui a réussi à préserver le groupe lors de cette phase transitoire et éviter les conséquences dues au retard dans la régularisation des joueurs. Nous avons été obligés de nous adapter aux circonstances vécues par le club d'autant plus que nous avons hérité d'une situation désastreuse. Nous avons trouvé le club dans une situation lamentable à tous les niveaux, avec en plus le compte du club bloqué par un ex-joueur et un ancien dirigeant.

Q.O.: Quelles ont été les principales actions entreprises pour mettre l'équipe sur orbite ?

O.S.: Nous avons mis les moyens (équipements, matériel pédagogique) à la disposition du staff technique. En parallèle, nous avons réglé cette histoire de bilans pour bénéficier des subventions de l'Etat. Nous avons été contraints de rester très près des joueurs et du staff technique pour éviter d'éventuelles conséquences qui nous auraient porté préjudice. Les résultats enregistrés et la progression constatée sur le plan technique de l'équipe nous ont permis de procéder à quelques changements dans la gestion du club. En tant que direction, nous avons été constamment solidaires pour parer à toute éventualité tout en évitant de brûler les étapes avant de procéder à la régularisation des joueurs en imposant notre ligne de conduite.

Q.O.: Quels étaient vos objectifs d'avant saison ?

O.S.: On aurait menti si on vous disait que l'accession était notre objectif au départ. Au début, on devait mettre sur pied une équipe digne de ce nom et qui répondait aux aspirations de nos supporters. Sincèrement, on ne pouvait pas prétendre jouer les premiers rôles en raison de la situation catastrophique avec laquelle le club a entamé la compétition. Encore plus, lors du mercato d'hiver, notre marge de manœuvre était limitée et on ne pouvait pas recruter du fait que nous avions consommé nos vingt-cinq licences.

Q.O.: La situation a évolué lors de la phase retour?

O.S: La préparation qu'on a effectué durant la trêve hivernale nous a été très bénéfique sur tous les plans, notamment sur l'état d'esprit. Nous avons réussi, avec la collaboration du staff technique, à créer une osmose en améliorant la relation entre toutes les parties concernées, et ce, dans l'intérêt du club. Notre match référence, c'était contre l'USR à Remchi où notre équipe a montré de réelles aptitudes, mais ce n'était pas évident de jouer l'accession dans la mesure où nous avions été confrontés à un calendrier très difficile avec des déplacements chez l'ESM, la JSMT, le GCM, le SAM, le WAM. Le succès acquis à Mascara face au Galia a été le tournant avec le retour de notre public. Sincèrement, on ne pouvait pas reculer devant les exigences de nos supporters, surtout qu'on était tout près du sacre. On a joué le jeu en misant sur notre expérience pour bien gérer les derniers matches tout en sensibilisant nos joueurs sur l'importance de l'accession et sur les effets positifs qu'elle engendrera. A cet effet, je remercie le wali d'Oran, le DJS, Ayachi Mokhtar (P/APC), les opérateurs économiques et le chef de daïra pour leurs collaborations. Quant à notre public, il a joué son véritable rôle de douzième homme et son soutien nous a été d'un apport considérable dans la réussite de cet exploit.