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Aouinet El Foul: La route de tous les soucis

par A. Mallem

La route qui passe par le quartier ?Aouinet El Foul', reliant le centre de la ville à El-Menia, constituant, de ce fait, un dégagement sur la RN27, en direction de Mila, Jijel, Skikda et Annaba, est toujours dans un état désastreux, à cause des effondrements de la chaussée qui se sont produits sur des tronçons de cette voie. Cette situation qui constitue un véritable cauchemar pour les automobilistes est, sans cesse, décriée par ces derniers. Et les taxieurs qui sont obligés de l'emprunter, pour assurer le service sur la ligne Constantine-Hamma Bouziane, ne sont pas en reste. «Cette route, nous ont raconté, hier, en effet, quelques-uns d'entre eux, rencontrés à l'avenue du 20 Août 1955, nous coûte les yeux de la tête, en pièces détachées. Et c'est, toujours, le tronçon qui passe à proximité de la mosquée qui pose problème et rend la circulation malaisée. Mais, dernièrement, la circulation sur cette voie de communication a été rendue plus aléatoire car les obstacles se sont multipliés, tout le long du parcours, à l'instar de l'entrée du côté d'El-Menia où des tranchées ont été creusées, de part et d'autre de la voie et l'ont, singulièrement, rétrécie. Ensuite, c'est la déviation qui passe par la piscine qui est devenue, maintenant, impraticable».

Côté riverains de ?Aouinet el Foul' qui se vide, peu à peu, de ses habitants qui ont bénéficié des opérations de relogements, lancés ces dernières années, c'est le même refrain que nous avons entendu. Aussi, les habitants de l'ancienne poudrière, située un peu plus bas, qui sont, eux aussi, concernés par une prochaine opération d'évacuation à la nouvelle ville Ali Mendjeli, nous ont fait la genèse du problème, en disant que celui-ci ne date pas d'hier et se pose, depuis de nombreuses années. «On se souvient, nous raconte un vieux, que les habitants de ?Aouinet el Foul' ont procédé à la fermeture de cette route, à trois reprises, au cours des années passées. Et cela a eu pour résultat de faire bouger les autorités qui ont été obligées d'alerter, d'abord la Seaco pour effectuer des travaux de changement de conduites d'eau potable qui déversaient l'eau sur le talus. Ce qui avait pour conséquence de favoriser les glissements de terrain et par ricochet l'effondrement de la route. Ce travail étant réalisé, les Travaux publics ont pris leur place mais les ruissellements de l'eau de pluie favorise toujours l'instabilité du terrain et il faut de grands travaux pour l'arrêter». Malheureusement, ont déploré nos interlocuteurs, «depuis que ces riverains sont inscrits sur le prochain programme de relogement à Ali Mendjeli, ils ont cessé de protester. Nous avons perdu de vue le chantier lancé par les Travaux publics et la route s'est dégradée, en plusieurs endroits et d'une façon terrible».

Voulant s'enquérir de l'état du chantier engagé à ce niveau, nous avons posé, hier, la question au délégué communal du secteur urbain de Sidi Rached, M. Abdelhakim Lafouala. Et ce dernier nous a expliqué, d'abord, que la prise en charge de la réfection de cette route difficile nécessite des moyens techniques très lourds et une haute technicité. Et ce chantier ne relève pas de la mairie mais a été confié à la direction des Travaux publics de la wilaya. « Selon les dernières informations en ma possession, nous dira cet élu, le chantier se heurte à la question de la déviation de la circulation et comme le terrain est en pente, les ingénieurs n'ont pas trouvé d'endroits viables pour régler cette question, en fermant, complètement, la voie et risquer de provoquer, davantage, le désengorgement de la circulation au centre-ville». Quant aux responsables de la DTP, nous avons tenté, en vain, de les joindre pour avoir quelques explications sur ce chantier qui a tendance à s'éterniser au grand dam des usagers.