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Des chantiers qui durent et des désagréments

par A. Mallem

Les riverains de la rue des Frères Bouchama (anciennement ?Chemin des Dames') sont, véritablement, au bord de la crise de nerfs à cause des travaux de décapage et le renouvellement des réseaux de gaz et de l'eau potable, engagés depuis, maintenant, plus d'un mois, tout le long de la rue principale du quartier et qui ont tendance à s'éterniser. Et leur durée ne va pas sans causer des gênes insupportables, voire graves, si l'on considère que la poussière soulevée durant toute la journée par la circulation automobile menace la santé des citoyens souffrant de maladies respiratoires chroniques comme l'asthme, ou d'autres formes d'allergies, disent les concernés.

Au commencent, c'était les services de la commune qui avaient lancé, dans le bruit et le tintamarre que l'on sait, l'opération de décapage de la chaussée avant de procéder au goudronnage. Mais avant cette ultime étape, Sonelgaz est intervenue pour lancer un chantier de creusement et faire (ou refaire) les conduites de gaz. Et elle fut suivie par la Seaco pour réparer quelques fuites d'eau potable qui ont été provoquées par le passage des deux chantiers. Résultat : la rue ressemble à un champ de patates par endroits. En d'autres endroits, les fuites mal colmatées se sont remises à déverser l'eau sur la chaussée qui est devenue boueuse. Ajoutez à cela les nuages de poussières qui durent toute la journée et cela finit par créer «un paysage d'apocalypse qui met les nerfs des riverains à dure épreuve». Surtout que «tous les opérateurs sur chantier se sont retirés, depuis plusieurs jours, avec leur matériel, laissant la situation en l'état : des monticules de déblais, une rue non goudronnée, crevassée et dégageant des nuages de poussière, au passage des véhicules automobiles, etc.», se lamente-t-on. «Ce n'est pas de notre faute», a clamé de son côté, hier, M. Dridi, délégué du secteur urbain de Bab El-Kantara, quand nous lui avons posé la question de savoir qui est à l'origine de cette situation. «Les services de la mairie sont autant gênés que la population car le programme d'amélioration urbaine que nous avons lancé, dans ce secteur de la ville, est retardé à cause des travaux lancés par la SDE. Et cela nous gêne parce que nous nous attelons, chaque jour, à l'enlèvement des gravats et de la terre dégagés par le chantier de cette société. Dernièrement, lorsque nous les avions relancés, ils ont répondu qu'ils comptent terminer les travaux dans 20 jours !», a ajouté le délégué du secteur urbain. Et la représentante de la société de distribution de l'électricité et du gaz (SDE), Mme Meziani, chargée de la communication, nous a répondu que les travaux entamés par SDE sont en voie d'achèvement. Selon cette responsable, il ne reste que quelques menus travaux qui ne peuvent, en aucun cas, gêner la pose de la couche de goudron sur la chaussée. La Seaco a été alertée à son tour et le responsable de la communication, M. Boughedda, nous a assuré, à son tour, qu'une équipe technique sera déléguée, ce matin mardi, pour effectuer les réparations sur la fuite qui s'est, encore, déclenchée dans la rue.

Il reste à espérer que chacun tienne ses promesses pour que soit mis fin au calvaire des riverains de la rue des Frères Bouchama.