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En cette période de sécheresse, les risques d'incendies sont maximum. Un
brin de vent et le risque est encore augmenté. L'imprudence est à l'origine de
8 feux sur 10. Ainsi et en prévision de la campagne des moissons, les services
concernés et à leur tête la direction des Services agricoles, la Chambre de
l'Agriculture et la Protection civile, lancent un appel aux agriculteurs, pour
plus de vigilance. Une campagne de sensibilisation sera lancée. Le but est la
mobilisation maximum des céréaliers et l'ensemble du monde rural, autour des
conseils et autres gestes simples à exécuter pour prémunir leurs récoltes
contre les risques d'incendies. L'importance de la mise en place de tranchées
pare-feux, du désherbage et du nettoyage des bordures des champs, ainsi que de
la maintenance des moissonneuses-batteuses qui sont souvent, source
d'incendies, en cas d'étincelle provenant du moteur, seront expliqués dans le
détail aux professionnels concernés. A signaler que les services de la
Protection civile sont intervenus, en début de semaine, pour circonscrire le
premier feu de récolte, à Brédéah, dans la commune de Boutlelis. Au moins 600
m² de céréales ont été détruits, dans cet incendie, dont l'origine reste à
déterminer. Le caractère précoce de la wilaya d'Oran, lui donne la possibilité
de faire appel, pour combler son déficit, à des moyens supplémentaires de la
wilaya d'Aïn Témouchent, qui avoisine, chaque année, les 100
moissonneuses-batteuses. Mais le plus préoccupant, c'est surtout l'état de de
ces engins qui ont une moyenne d'âge de près de 20 ans et qui causent, selon
les agriculteurs, des pertes de l'ordre de 30% par l'égrenage. Mais au-delà du manque
de performance, le danger de ces moissonneuses réside, surtout, dans le fait
qu'elles soient à l'origine de la majorité des feux de récoltes qui se
déclarent dans les champs.
Notons que cette année, aussi, la sécheresse a causé des dégâts. Durant la mi-avril, la température a atteint, dans certaines communes d' Oran, 39°C. Depuis, la situation ne s'est pas arrangée puisque aucune goutte d'eau de pluie n'a été enregistrée et dès le début de semaine, une autre vague de chaleur sévit sur la région. Conséquence : la production de céréales risque d'en pâtir. Selon les premières estimations, près de 50% de la production ont été touchés, en raison du manque de pluviométrie, ressenti, surtout durant la période cruciale pour la croissance des céréales, à savoir le mois d'avril. Les fellahs sont, donc, désemparés, subissant les contre-coups de la sécheresse. Les céréaliers sont les premières victimes de cette situation. La mauvaise répartition des pluies, dans le temps, a affecté, gravement, les céréales. La production va connaître, cette année, un grand recul. Certaines localités agricoles sont plus touchées que d'autres, notamment, dans les communes de Oued Tlelat et Boutlelis. Notons, aussi, que la campagne labours-semailles 2014-2015, a touché, près de 54.000 ha. |
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