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Le retard dans le versement des salaires irrite les enseignants : Ultimatum du Snapest

par Sofiane M.



Les retards dans le versement des salaires constatés, ces deux derniers mois, a fini par irriter les enseignants, tous paliers confondus, à Oran.

Le bureau local du Snapest a, énergiquement, réagi hier, dans un communiqué de presse d'une rare virulence. Les syndicalistes voient dans ces «retards injustifiés» une «provocation» de la part de l'Administration qui essaye, selon leurs propos, de «créer la zizanie dans la corporation».

Les délégués des enseignants qui nous ont contactés, hier, ont, d'ores et déjà, menacé de paralyser les établissements scolaires, en juin prochain, si ces retards de versement des salaires se poursuivraient. Ils ont, ainsi, lancé un ultimatum à l'Académie pour régler, définitivement, ces «regrettables» retards dans le versement de leur paie. Les syndicalistes ont même menacé de boycotter la surveillance et la correction des examens de fin d'année et essentiellement le baccalauréat pour exprimer leur mécontentement. «Le versement des salaires de mai 2015 a enregistré un retard de 6 jours. Nous devions être payés le 5 du mois, mais une semaine après, la paie n'a pas été versée dans les comptes postaux», précise ce délégué du Snapest. Pour les enseignants qui arrivent, déjà, difficilement, à boucler les mois, ce retard, dans le versement de leur paie, est vécu comme un véritable tourment. «La responsabilité incombe, totalement, à l'Académie qui n'a rien fait pour débloquer cette situation», affirme ce représentant des enseignants. Il y a lieu de signaler, que cette situation a été déjà vécue par les enseignants par le passé. L'année dernière, outrés par le regrettable retard dans le versement de leur paie, les enseignants du Secondaire avaient boudé les salles de cours. Un débrayage spontané a été entamé, dans de nombreux lycées par les enseignants. Plusieurs lycées avaient été touchés par ce débrayage spontané qui s'est élargi, ensuite à l'ensemble des établissements secondaires qui étaient, au départ, épargnés par la paralysie.