Les voyageurs du vol de la compagnie Air Algérie assurant la liaison Constantine - Paris, qui devait prendre les airs, avant-hier, à 16h, ont vécu une mésaventure qu'ils ne sont pas prêts d'oublier.

Après avoir embarqué dans l'avion, on les invitera à redescendre, quelques instants plus tard, sous prétexte d'une panne technique qui empêche le décollage de l'appareil.

«Il s'agit d'un réacteur défaillant qui a contraint l'avion à rester sur le tarmac de l'aéroport ?Mohamed Boudiaf'», nous dira un voyageur, non sans exprimer avec ironie sa satisfaction en pensant à «une probable catastrophe qu'ils auraient évitée, avec une détection à temps de cette panne, sur l'un des réacteurs de l'avion».

En tout cas, on invitera tous les voyageurs à rentrer chez eux, ou à se dénicher un endroit où passer la nuit pour ceux qui habitent loin de Constantine, et de revenir demain (hier) à 8h pour prendre leur vol. Mais, ils seront surpris lorsqu'ils se sont présentés devant les guichets d'embarcation en ne trouvant aucun accueil.

«Ni accueil, ni explication autour du retard ou de l'heure du vol», nous a déclaré, avec dépit, l'un des voyageurs. Puis, c'est l'effervescence qui s'est emparée de l'aéroport ?Mohamed Boudiaf'.

Le brouhaha montait de toute part, des voyageurs exigeaient des explications, d'autres ne voulaient rien entendre d'autre que l'invitation à passer aux guichets d'embarcation.

«C'est trop, on a trop patienté», clamait-on. Enfin, les voyageurs seront délivrés de leur peine, en prenant place, dans l'avion, hier, aux environs de 14h30, avec un retard de 22 heures !