Brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire «Constantine
capitale du chômage et de la hogra», des chômeurs de la wilaya ont organisé,
hier, un rassemblement devant le siège de l'agence de l'emploi (ANEM) de
Constantine, pour réclamer des contrats de travail dans les chantiers de la
nouvelle ville de Ali Mendjeli, qui connaît de nombreux projets en cours de
réalisation et ce, une semaine après le sit-in qu'ils ont tenu devant le bureau
ANEM de la nouvelle ville en question.
Selon leur représentant, M. Abdelhafid, «nous sommes contraints à
recourir à ces actions de protestation pour attirer l'attention des autorités
locales sur notre situation qui est des plus déplorables et difficiles, en
raison des conditions lamentables que nous vivons au quotidien», dira-t-il. «La
plupart d'entre nous, poursuivra-t-il, n'ont pas le sou et vivotent grâce à des
aides de parents ou de proches», estimant avoir droit «à une vie digne», et
faisant observer que Ali Mendjeli se distingue par la réalisation de très
grands projets, qui peuvent leur profiter en matière d'emploi. Et c'est
pourquoi, expliquera-t-il, «nous nous sommes dirigés d'abord vers l'ANEM de
cette nouvelle ville, dont le responsable local s'est montré compatissant tout
en nous avouant ne pas pouvoir grand-chose quant à nos réclamations.
Aujourd'hui, nous avons décidé de transférer notre mouvement de protestation au
siège de l'agence de la wilaya, pour voir le directeur et lui soumettre
directement nos préoccupations», souligne notre interlocuteur. Et de faire
état, dans ce cadre, du cas de deux d'entre eux, diplômés de centres de
formation professionnelle, qui ont eu des promesses d'être recrutés dans un
établissement hôtelier d'envergure internationale et qu'on a fait courir durant
6 mois, après plus rien, ainsi que trois autres cas à qui il a été promis des
postes de gardiens au niveau des chantiers, mais qui ont été attribués à
d'autres, signale-t-il dans ce sillage. Toujours selon le représentant des
protestataires, «nous avons été reçus par le directeur de l'ANEM qui nous a
promis d'étudier nos dossiers au cas par cas, nous invitant pour ce faire à lui
remettre une liste des présents. «Nous attendrons une quinzaine de jours et
s'il n'y a rien de concret au bout, ce sera le recours aux actions plus
musclées», menacera-t-il.