Le commerce
informel continue de résister à travers le territoire de la wilaya de Relizane
et en dépit des opérations coups-de-poing menées par les services de sécurité,
le jeu au chat et à la souris continue presque quotidiennement. Le diktat des
commerçants de l'informel est quasiment évident. Dans ce registre, la direction
du commerce de la wilaya de Relizane a recensé quelque 2.000 cas de commerçants
illicites qui activent frauduleusement, faisant fi de la réglementation qui
régit l'activité commerciale. Les commerçants légaux sont irrités par ce
constat et montent au créneau, voyant leurs chiffres d'affaires régresser
continuellement. La situation est incontrôlable et ne peut être maîtrisée du
jour au lendemain. La politique de l'Etat n'a pas réussi pour le moment à
mettre un terme à ces pratiques commerciales illicites qui continuent même si
des efforts ont été consentis pour contenir l'informel, avec le programme
présidentiel de construction de fonds commerciaux ou la réalisation de marchés
de proximité réalisés dernièrement et destinés aux chômeurs et les commerçants
illégaux. Une source d'information indique que presque 100 commerçants de
l'informel y ont été intégrés. Un chiffre qui demeure faible en rapport avec
les statistiques de la direction du commerce relatives au nombre des
commerçants illicites. L'anarchie est palpable à travers les principaux souks
de la ville de Relizane, à l'image de ceux de Graba, la cité Zeghloul, la
nouvelle ville, Benadda Benaouda et le marché couvert au centre-ville où
l'informel taquine et irrite les commerçants licites. Dans ce contexte, il est
nécessaire de réactiver la commission de wilaya chargée de l'organisation des
pratiques commerciales.
La question
d'éradiquer entièrement l'informel ne semble pas une simple sinécure du moment
que les «illicites» avancent leurs arguments, citant le chômage en premier lieu
et les responsabilités familiales qu'ils endossent, d'autre part, désapprouvant
ainsi les poursuites quotidiennes à leur encontre.