Désireux de
«donner des ailes» au développement local de la ville de Béni-Saf, le maire
Mohamed Berrezak a convié, avant-hier, l'ensemble des responsables des services
techniques de la commune à un conclave.
La réunion, à
laquelle a pris part le chef de la daïra de Béni-Saf, a eu pour théâtre la
salle des délibérations de l'hôtel de ville. L'occasion pour présenter le bilan
2014 et le plan d'action 2015 à l'assistance qui a compté aussi des notables de
la ville et des représentants du peuple de tous les niveaux (APC, APW, Sénat).
En réunissant tout ce beau monde, le maire veut impliquer davantage tous ceux
qui sont chargés du contrôle et du suivi des projets affectés dans le cadre du
développement local, le tout pour relever le défi, celui de redorer le blason
de la ville de Béni-Saf, une ville touristique. Le conclave a porté
essentiellement sur différents thèmes concernant le développement local. Ainsi,
les sujets abordés ont concerné essentiellement les chantiers en cours ou en
projet, leur avancement ainsi que les différentes étapes à mener, les finances
publiques locales et le patrimoine. Le social a occupé une place prépondérante
dans les débats et interventions. Les technocrates ont, chacun dans son domaine,
traité des dossiers qui s'inviteront d'eux-mêmes lors du débat. Logement
précaire, éclairage public, AEP, assainissement, préparation du mois de
Ramadhan dans le volet culturel et social, locaux commerciaux, vieux quartiers
sont les thèmes de discussion. L'amélioration des prestations de services, la
redynamisation effective du plan «Environnement», l'aménagement d'aires de
stationnement, entre autres, ont été autant des actions menées par les élus
durant cet exercice. La fermeté dans la gestion de la chose publique a été la
préoccupation majeure des orientations du maire. Les réalisations dans le
domaine de l'assainissement et de l'AEP sont considérables si l'on tient compte
de la vétusté des réseaux de la ville datant de l'époque coloniale et qui ont
touché la quasi-totalité des quartiers de la commune. Il reste quelques poches
à parachever avec l'éclairage public même si des progrès ont été réalisés dans
ce secteur. Même chose pour le bitumage des cités de la ville qui ont connu des
progrès significatifs, ainsi que d'autres opérations de viabilisation qui sont
confiées à la DUC dans le cadre du sectoriel. Il faut reconnaître aussi qu'en
matière d'embellissement de la ville, plusieurs opérations ont été engagées
comme la réfection des trottoirs et autres aménagements de la commune au cours
de cette année. Autant la gestion des déchets ménagers qui a connu des
améliorations même si beaucoup reste à faire. Tour à Tour, MM. Benaouda Mohamed
et Oussalha Réda, respectivement locataires de l'APW et du Sénat, interviendront
pour donner des éclaircissements et des orientations sur ce qui peut être
réalisé dans l'immédiat sinon dans les temps à venir. On s'attardera aussi sur
des directives, données ces derniers temps à tous les niveaux, portant sur
l'ouverture du dialogue et pour privilégier la communication avec le citoyen.
Dans ce contexte, le maire s'est livré à quelques chiffres: «97% des doléances
des citoyens de la commune de Béni-Saf ont trait au logement». Ce qui explique
que la commune de Béni-Saf n'a pas bénéficié d'un quota de logements à la
hauteur de ses besoins exprimés, ni par rapport aux demandeurs, ni aux
constructions vétustes ne remplissant plus les conditions d'habitations, ni
encore à la population actuelle qui avoisine aujourd'hui les 60.000 âmes. Enfin,
et en termes de dépenses financières, l'APC de Béni-Saf a, durant l'année 2014,
consommé 25.903.448,53 DA de son FCCL, soit 54,58% du budget alloué. Le FCCL
(Fonds commun des collectivités locales) dispose des attributions de
péréquation calculée justement sur le nombre d'habitants de la collectivité
locale et des ressources fiscales et patrimoniales de la collectivité locale.
Par ailleurs, l'APC a utilisé aussi, durant la même période, 49,34% de ses
propres finances (autofinancement), soit 143.977.214,74 DA et un peu plus sur
les enveloppes des autorisations de programme PCD, 68.618.290,83 DA, soit
63,77%. Les totaux s'élèvent à un peu plus de 23,8 milliards de centimes comme
budget dépensé pour le développement local.