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Les personnes
sans revenu et souffrant du diabète de type 2, c'est-à-dire suivant un
traitement à base de comprimés, n'ont pas droit à la prise en charge par les
services de solidarité de la Direction de l'action sociale (DAS) et souvent
sont obligées de recourir à l'emprunt ou à la solidarité familiale ou de celle
des voisins et des connaissances, pour s'acheter les médicaments. C'est que
nous a indiqué un des malades concerné, ayant dépassé la cinquantaine et
démuni, pour qui une forme de «touisa» a été organisée, hier, dans le quartier
de la vieille ville de «Rahbèt Essouf», pour lui collecter la somme d'argent
nécessaire à l'achat de ses comprimés. Selon notre interlocuteur, sa maladie
est de nature chronique qui le contraint à pratiquement prendre des médicaments
toute sa vie et en conséquence, dira-t-il, ces «collectes ne peuvent pas durer
ni représenter la solution idoine». Et d'ajouter qu'«on peut y recourir une
fois exceptionnellement, mais pas toujours et cela est valable pour moi comme
pour les autres, qui souffrent de la même maladie et qui sont aussi à court
d'argent».
«Malheureusement et comble de l'ironie, notre situation est telle que nous nous retrouvons éjectés du dispositif de la Direction de l'action sociale afférent à la prise en charge des personnes souffrant de maladies chroniques». Il poursuit «les services de cette administration nous ont dit que leur action ne concerne pas notre cas», indique-t-il. «Pourtant et selon le médecin traitant, le diabète est considéré comme maladie chronique et ce, dans le monde entier», lancera-t-il dépité. Questionné sur ce sujet, le chargé de communication de la DAS, M. Rahailia, reconnaîtra le fait que «ce type de diabète ne soit pas concerné par les dispositions de solidarité de l'action sociale», en l'occurrence octroi de la prime de 3.000 DA/mois plus assurance et carte Chifa, tout en le regrettant, «c'est là un réel problème qui demeure posé», estimera-t-il. Et d'indiquer qu' «en vérité cela dépasse l'administration de la DAS». En effet, la commission qui est installée au niveau de cette dernière ne fait, en définitive, qu'«appliquer la nomenclature des maladies chroniques figurant sur une liste établie par le ministère de la Santé et non de la Solidarité», conclura-t-il. |
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