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Crise libyenne : Lamamra veut un congrès réunificateur en Libye

par G. O.

Le ministre des Affaires étrangères a déclaré à la presse, en marge des cérémonies officielles du 1er ministre, que le dialogue libyen qu'abrite Alger doit permettre la construction de convergences et d'ententes entre les acteurs politiques et militaires de ce pays. Ramtane Lamamra a noté l'importance «des chantiers ouverts» à cet effet dans différents pays «les chefs de partis libyens en Algérie, les parlementaires au Maroc, les milices en Italie, peut-être les chefs de tribus en Egypte, les hommes d'affaires et les maires à Bruxelles.»

Des chantiers qui permettront, selon lui, de construire des convergences «pour qu'un temps viendra et les Libyens puissent s'entendre entre eux pour constituer un gouvernement d'union nationale, mettre en place des institutions pour une phase transitoire et trouver des compromis sur les questions sécuritaires.» Le MAE veut surtout que ces ententes, une fois réalisées, poussent les Libyens à tenir un congrès de réconciliation nationale «dans les plus brefs délais et en Libye.»

Lamamra a affirmé par ailleurs, que l'organisation de «Constantine, capitale de la culture arabe pour 2015» est «un message fort au monde entier pour démontrer que l'Algérie est toujours debout.» Le ministre pense aussi que c'est une occasion pour affirmer que «l'Algérie œuvre pour l'unité des rangs arabes et de leurs positions.» Rencontré dans le hall du Mariott, l'ambassadeur de Syrie était désolé que son pays ne fût pas présent à cette manifestation. «La Syrie devait participer mais ceux qui devaient venir n'ont pas pu sortir du pays à cause de la situation qu'il vit,» nous a-t-il dit avec une pointe de regrets. L'ambassadeur de Palestine nous a fait part de sa grande émotion quand il a assisté à Malhamat Kasantina. Notre ambassadeur au Caire, Nadir El Arbaoui nous a dit avec un large sourire que l'ambassadeur palestinien n'était pas un diplomate mais un combattant. «C'est vous les Algériens qui m'avez inculqué la culture du combat,» nous a dit l'ambassadeur palestinien en rappelant que «l'épopée de Constantine a bien montré que le peuple algérien est un grand révolutionnaire.» Il a trouvé le spectacle émouvant et fabuleux. «J'aurai aimé qu'il dure 6 heures,» nous a-t-il lancé pendant qu'il prenait place à bord de l'avion du retour sur Alger.