Une heure avant le
spectacle, l'assistance a longuement écouté Benamar Zerhouni faisant lecture du
discours du président de la République. Tout en rappelant l'importance de la
manifestation pour la ville de Constantine mais aussi en tant que «moment de
fraternité entre les Arabes et de la fidélité que leur doit l'Algérie pour
avoir été à ses côtés et l'avoir aidée dans sa guerre d'indépendance»,
Bouteflika a souligné la grandeur de la révolution algérienne qui, a-t-il dit
par la voix de son conseiller, «fut un projet libérateur pour le monde arabe et
le continent africain». Il a surtout appelé les intellectuels, les penseurs,
les universitaires, les hommes de lettres, tous ceux qui constituent l'élite
algérienne «à semer la culture de la modération au sein des Algériens aux fins
de leur porter le savoir et la connaissance, pour qu'ils puissent faire barrage
à l'ignorance et l'obscurantisme». Il rappellera aux invités arabes «la
justesse et la noblesse de la cause palestinienne». Il leur précisera que «la
manifestation de Constantine se tient dans une conjoncture historique difficile
alors que doit se réaliser le rêve arabe au profit de l'intérêt des peuples».
Le secrétaire
général de la Ligue arabe, présent à Constantine, a lui aussi appelé les Arabes
à l'unification de leurs rangs «en ces pénibles circonstances». Nabil El Arabi leur
a demandé à cet effet de faire de l'entraide arabe et du fait culture «un moyen
de souder les liens entre eux». Le directeur de l'Alesco, Abdellah Hamad Harb,
a rendu hommage à l'Algérie pour avoir su relever le défi d'organiser la
manifestation de Constantine.