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GUELMA: L'urbanisme étrangle l'évolution de l'habitat

par Mohammed Menani

Dans une tournée «non-stop», le wali de Guelma, accompagné de ses structures techniques exécutives, a effectué, jeudi dernier, une visite d'inspection, à travers les daïras de Guelaât Bou Sbaâ, Bouchegouf et Hammam N'bails, passant en revue une trentaine de chantiers ouverts, exclusivement, au programme du logement.

Le périple a concerné les communes de Guelaât Bou Sbaâ, Nechemeya, Ain Ben Beida, Oued Fragha, Bouchegouf, Medjez Saf, Oued cheham, Dahouara et Hammam N'bails, qui renferment plus de 2.000 logements du type LPL, LSP et RHP, lancés, dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014.

Nous dénotons que sur la majorité des chantiers, plusieurs blocs de logements sont achevés et leur exploitation reste greffée par le non achèvement des aménagements extérieurs et l'installation des réseaux. Ce phénomène existe, pratiquement, sur tout le territoire de la wilaya et le DUC, en tant que maître de l'ouvrage, a été interpellé pour assurer une meilleure cadence des travaux de viabilisation, dans une synchronisation efficiente, des actions communes sur le terrain, en responsabilisant les subdivisionnaires dans leurs rôles dans la coordination des chantiers, de contrôle rigoureux de la qualité des travaux et du suivi permanent de l'entreprise de réalisation.

Devant des contraintes signalées par les services des Ressources en eau, le directeur de l'Environnement a été instruit d'accélérer les procédures d'enquête de commodités et d'études environnementales et de supprimer toutes les entraves qui peuvent gêner les actions de transport et de stockage des eaux, au profit des agglomérations urbaines ou rurales.

Dans la foulée, des édiles ont été tancés, violemment, pour avoir manqué à leurs obligations dans la préservation de l'hygiène et du cadre environnemental, en restant passifs devant les clôtures « sauvages » qui squattent l'espace public, tout en clochardisant les cités. Il en est de même, pour ceux qui se complaisant dans la grande inertie complice, face au phénomène des constructions illicites. Cette visite du chef de l'exécutif a pour but de fouetter le secteur du logement, afin de lui permettre d'être au rendez-vous de l'engagement pris devant les citoyens, celui d'entamer les distributions de logements, graduellement, à partir du mois de juin 2015. Il résulte, cependant, que le secteur de l'Urbanisme constitue un goulot d'étranglement, empilant des lenteurs et des approches dubitatives, sans raison. Les retards sont imputés aux entreprises, lorsque les mêmes entreprises se plaignent du défaut de paiement de leurs situations de travaux, gelées délibérément dans le panier des instances. Au lieu de jouer son rôle de précurseur, le secteur de l'Urbanisme bat de l'aile et c'est toute la structure de l'habitat qui vacille. Ainsi, l'on demeure perplexe devant l'attitude de nonchalance manifeste et l'incurie des responsables concernés qui se dérobent, lâchement, à leurs obligations, dans une mission commandée d'être au service des citoyens pour améliorer leurs conditions de vie, dans la cité.