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Des habitants de la rue Kitouni protestent

par A. El Abci

Plus d'une centaine d'habitants de la rue Kitouni Abdelmalek (ex-maquisards) se sont rassemblés, hier matin, devant le cabinet du wali pour réclamer les clés de leurs appartements sis Ali Mendjeli, réalisés à 100% depuis des mois, plusieurs fois promises pour des dates précises mais à chaque fois ajournées avec des «explications non convaincantes», disent-ils.

Selon leur représentant au sortir d'une entrevue qu'il a eu avec le chef de cabinet du wali, «c'est à devenir dingue !» «La situation est des plus absurdes et nous avouons ne rien y comprendre». Et de nous expliquer, «voilà des logements achevés depuis belle lurette, mais dont la remise des clés et l'autorisation de les occuper se fait toujours désirer et c'est vraiment jouer avec nos nerfs, qui sont à bout», avouera-t-il. Notre interlocuteur fera savoir que la rue des maquisards comprend près de 1 400 familles, dont plus de 800 ont bénéficié dès le début de décisions de pré-affectation de logement à l'unité de voisinage (UV) 16, avec pour date de transfert fixée au premier décembre dernier. «Et pour cela, dira-t-il, nous nous sommes acquittés de tous les payements qu'il faut auprès de l'OPGI ; cependant et malgré tout, nous sommes au mois d'avril 2015 et nous n'avons pas encore pris possession de nos appartements. Et à chaque fois, on nous avance une date différente, d'abord fin décembre, puis janvier, février, mars et aujourd'hui à quatre mois plus tard». «Le chef de daïra, quant à lui, soutient qu'on sera les premiers à profiter du programme de relogement qui touchera d'autres sites de la ville des ponts concernés, qui seront également délocalisés», selon le représentant des manifestants. Et d'estimer, que toutefois «ces nouvelles promesses n'ont convaincu personne parmi les protestataires qui considèrent, dans leur majorité, qu'il s'agit encore de paroles destinées juste à gagner du temps». Des protestataires, très déçus, ont essayé de convaincre leurs compagnons d'aller occuper, sur le champ et sans plus tarder, les logements qui leur ont été affectés à l'UV 16. Finalement, tout le monde s'est résolu à attendre d'abord le délai de 20 jours et passer, alors, à cette action d'occupation sans autorisation des appartements en question, si rien n'est fait.