Les modifications
apportées au code des marchés publics ont été explicitées, avant-hier, lors
d'une journée d'information organisée par la chambre de commerce et d'industrie
de l'Oranie, en collaboration avec les services de la wilaya. Animée par des
experts, cette rencontre a été l'occasion pour clarifier et préciser certaines
de ses dispositions. Celles-ci visent à assouplir les procédures et à enrichir
la réglementation. Le code des marchés publics mis en place en octobre 2010 par
le décret présidentiel n° 10-236, a connu une évolution en 2012, la troisième
en 15 mois, avec la publication au Journal officiel, en janvier dernier, du
décret présidentiel n°12-23 modifiant et complétant le décret de 2010 portant
réglementation des marchés publics. Cette journée de sensibilisation organisée
au siège de la wilaya a permis, selon le président de la chambre de CCIO, de
mettre en exergue les objectifs visés par le nouveau dispositif dans le cadre
de ce décret. La nouveauté concerne les trois commissions nationales créées et
chargées respectivement de la réalisation des travaux, des fournitures, des
études et des services. Au lieu d'une seule commission nationale des marchés
qui se prononçait auparavant sur les marchés dont les seuils sont fixés par
décret, la mise en place de ces trois commissions permet de fixer le seuil pour
chaque secteur. Ainsi, lorsque le projet dépasse le 1 milliard de dinars pour
le cas de la réalisation, celui-ci sera traité par la commission nationale
chargée de la réalisation des travaux. Quand le marché dépasse les 300 millions
de dinars en matière de fournitures, il passera par la commission nationale des
fournitures et lorsque le projet dépasse les 200 millions de dinars pour le cas
des études et des services, c'est à la commission nationale des études et des
services de se prononcer.
Autant de mesures
de facilitations qui permettront d'alléger le traitement des marchés dans un
contexte légal que l'Etat a instauré. Toujours dans le cadre de ce dispositif,
le code annonce la transparence en matière de soumission au marché. La
réglementation accorde, en cas d'oubli ou de non délivrance d'un document pour
une soumission à un projet après la phase d'ouverture des plis, un délai de dix
jours au soumissionnaire pour ramener la pièce manquante. Il s'agit, selon
notre interlocuteur, de compléter son dossier en fournissant le document
manquant et non de le remplacer. Les facilitations procédurales apportées par
ce projet de texte permettront aux dirigeants d'entreprises publiques
économiques d'évoluer dans un environnement favorable et de mieux assurer les
charges qui leur incombent avec un maximum de garanties d'efficacité, indique-t-on.
L'accent a été aussi mis sur l'élaboration du cahier de charges conformement à
la réglementation.