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Cour d'appel d'Alger : La peine de 8 ans de prison contre Hadjas confirmée

par R.N.

La Cour d'appel d'Alger a confirmé, hier, la peine de huit ans de prison ferme, prononcée, en mars 2014, par le tribunal de 1re instance d'Alger, contre l'ancien P-DG d' «Union bank», Brahim Hadjas, pour dilapidation de deniers publics.

Brahim Hadjas avait été reconnu coupable d'avoir détourné, en 2004, des deniers publics au détriment de la Banque de l'Agriculture et du Développement rural (BADR). L'inculpé a été, aussi, reconnu coupable notamment de « constitution d'une association de malfaiteurs, d'escroquerie, de banqueroute frauduleuse et de violation de la législation régissant le mouvement des capitaux de et vers l'étranger». L' «Union Bank » avait effectué des transactions commerciales avec plusieurs banques, dont la BADR, qui a découvert qu'un grand nombre de crédits n'avaient pas de dossiers constitutifs, selon l'ordonnance de renvoi. Tous les fonctionnaires de la banque ont affirmé, lors de l'enquête, avoir reçu des instructions de Hadjas Brahim et de ses enfants (K et C) pour l'émission de lettres de change, selon la même source. Brahim Hadjas avait nié, lors du procès, les chefs d'accusation retenus contre lui, précisant qu'il occupait alors le poste de président du conseil d'administration, étant actionnaire et que sa mission principale, au sein de la banque, était de prospecter les investisseurs à l'étranger. Dans une autre affaire de corruption, une peine de 10 ans de prison ferme avait été prononcée en mars 2014, par le tribunal correctionnel de Chéraga, à l'encontre de Brahim Hadjas pour « atteinte à la propriété immobilière et dilapidation de deniers publics ». Brahim Hadjas a été arrêté le 12 décembre 2013, au Maroc, en vertu d'un mandat d'arrêt international lancée par la Justice algérienne, et extradé vers l'Algérie après 10 années de fuite. Il a été au coeur d'un scandale financier de corruption lié à son groupe. «Union Bank», première banque privée, en Algérie, créée en 1995, conformément à la loi sur la monnaie et le crédit, de 1990, a été dissoute en 2004 sur décision de justice.