Durant plusieurs jours, le Palais des Sports Hammou-Boutlélis d'Oran a résonné sous les clameurs et l'ambiance spécifique des combats de boxe. Cette Coupe d'Algérie juniors, tous poids confondus, constituait un défi qu'a brillamment relevé le bureau de la ligue d'Oran en dépit du manque de moyens criard et de l'indifférence des parties concernées des situations relevées et déplorées par la cheville ouvrière de cette grande manifestation, Medjani Mohamed, vice-président de la ligue et grand serviteur de cette discipline. « Malgré nos appels à travers les médias, aucun responsable local n'a daigné assister à ce grand rendez-vous national. Je constate avec regrets que la boxe est en quelque sorte marginalisée par rapport au football.

Aucune subvention n'a été allouée et des coupes remises aux vainqueurs sont des récompenses à mon avis dérisoires. Toutefois, je tiens à remercier toutes les parties ayant contribué à la réussite de ce grand gala, à savoir la Sûreté de wilaya, la Protection civile ainsi que les agents du Palais des Sports avec, à leur tête, le chef d'unité, Kandouci », dira notre interlocuteur. Ce dernier s'est félicité de la présence du président de la FAB, Saâdi Nabil, et du DEN, Meziane Nourredine, qui, chacun dans son domaine, ont pris bonne note des aspects positifs de cette Coupe d'Algérie qui a réuni 94 participants issus de 23 ligues sans oublier le représentant de la DJS, Bessol. Medjani Mohamed, reconnait que le niveau des huitièmes et des quarts était moyen, mais les demis et les finales ont été meilleurs. Sur le plan des résultats, six ligues se sont partagés les titres, en tête celle de Bejaia avec trois lauréats, suivie par Boumerdès (2), Blida (2), Tizi (1), Constantine (1) et Mila (1). Ce qui revient à dire que d'anciens pôles de la discipline, tels Oran, Alger, Boufarik, Mostaganem, Relizane, Annaba, pour ne citer qu'eux, ont du pain sur la planche pour revenir au premier plan. Quoi qu'il en soit, on doit souligner le mérite des dirigeants, de la ligue d'Oran, qui ont relevé un sacré défi en tenant compte des moyens dérisoires mis à leur dispositions.

Or, précisément, la boxe doit faire l'objet de beaucoup d'attention car il s'agit d'une discipline ingrate. Aussi, est-il du devoir de tout un chacun d'encourager le dernier noyau des serviteurs de la boxe. Dans le cas contraire, ils seront envahis par le découragement. Et ce serait très grave?