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SKIKDA: L'imbroglio autour d'une trémie

par A. Bourouma

La réalisation du projet de trémie sur l'Avenue ?Bachir Boukadoum', n'en finit pas de donner des vertes et des pas mûres, aux autorités avec son lot de tracasseries. Dès le départ, l'ouvrage qui devait permettre le décongestionnement de la circulation n'a pas suscité l'adhésion de la population qui s'est interrogée sur les raisons qui ont motivé le choix des décideurs qui ont opté pour ce site malgré tous les risques liées aux périodes de pluie où la route menant au Mont Bouyala, se transforme en véritable torrent charriant boue et gravats sur son passage. Or le véritable point noir que chacun peut constater de visu, quotidiennement, est situé à quelques dizaines de mètres de là, au niveau du carrefour de la RN44 et de l'Avenue des Allées du 20 Août 1955.

Le chantier en cours a été à l'origine de grosses nuisances avec la fermeture d'axes routiers importants en sus des accès de la mosquée El Forkane qui a vu son parking réduit à une portion congrue, le problème se corse durant la prière du vendredi. La cité de l'Espérance n'est pas épargnée par les travaux et les vibrations qui se répercutent aux immeubles, donnant l'impression aux habitants de vivre la peur au ventre avec la sensation d'un séisme incessant. Cerise sur le gâteau, le cas de l'église Sainte Thérèse suscite la curiosité en raison de l'attitude ambiguë de l'APC de Skikda qui a, après avoir « grignoté » une première fois, un bout de son terrain et fait reculer le portail d'entrée avec la compréhension du curé, est revenue à la charge. Les contraintes posées par la réalisation de la trémie qui semble s'élargir vers l'Eglise a donné des sueurs froides à ses locataires qui voient leur paroisse se rétrécir, de plus en plus.

Les beaux palmiers qui agrémentent le paysage risquent d'être éradiqués, purement et simplement, au fur et à mesure que les travaux se rapprochent du mur d'enceinte. Face aux appréhensions du curé, le P/APC fait établir à la hâte une décision de dédommagement pour le terrain exproprié qui ne fait nullement référence à la superficie à exproprier. Un engagement signé par le P/APC, daté du 23/03/2015 et dont nous détenons une copie, fixe un montant de 42.000,00 DA, en hors taxes, le prix du mètre carré.

Or, contre toute attente, quelques jours plus tard, des agents communaux se présentent chez le curé pour récupérer l'engagement que lui a délivré le P/APC. Confiant le religieux leur remet le document dans l'attente, comme on le lui a promis, de recevoir à la place un autre engagement « plus officiel ».

Voyant que le fameux document n'arrivait pas et que la démolition du mur de clôture de l'Eglise allait commencer, le curé empêcha les travailleurs de l'entreprise de réalisation de procéder aux travaux et adresse une correspondance au P/APC, datée du 01/04/2015 (copie en notre possession), dans laquelle il a donné les raisons de son opposition à la démolition du mur et réclamant la remise de l'engagement promis par le P/APC, en remplacement du document que ce dernier a restitué. Depuis curieusement, les travaux de la trémie du côté de l'Eglise, attendent toujours le feu vert du?curé !