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Subite hausse des temperatures le week-end : Les plages du littoral ouest prises d'assaut par les familles

par Rachid Boutlélis

Des dizaines de familles d'Oran et des localités limitrophes ont opté pour les zones boisées et les plages de la daïra côtière d'Aïn El-Turck comme lieu de bivouac. Cette sortie d'oxygénation a été motivée, en ce dernier week-end des vacances scolaires, par la subite hausse de la température qui a oscillé entre 22 et 25 degrés à l'échelle Celsius. En raison de ses espaces de verdure tapissant l'orée de petites zones boisées où l'air iodé embaume l'odeur de la végétation qui ceinture son agglomération, la commune d'El Ançor a constitué le point de chute de ce rush printanier. Une ambiance conviviale a prévalu dans ces zones qui ont, fort heureusement, échappé à la bétonisation et/ou la bidonvilisation et demeurent ainsi à leur état naturel. Les relents provenant des barbecues concoctés par des campeurs occasionnels ont taquiné l'odorat des automobilistes en ballade sur ces chemins vicinaux serpentant entre une importante végétation et une diversité de paysages, jusqu'à la zone délimitant la région d'Oran à celle d'Aïn-Témouchent, via la petite localité côtière de Madagh où la halte en vaut la peine. La vue panoramique de la crique en forme de fer à cheval de cette petite localité, qui s'offre au regard du contemplatif à la sortie d'un virage en épingle à cheveux, mérite en effet bien le détour. Tirant son originalité de l'extrême beauté naturelle de ses paysages qui demeurent à leur état sauvage, la petite localité côtière de Madagh, située sur une zone chevauchant la daïra d'Aïn El-Turck et celle d'Aïn El Kerma, attire, notamment les week-ends un grand nombre de familles venues d'Oran et des communes mitoyennes relevant de la wilaya d'Aïn-Témouchent. Des dizaines de véhicules empruntent, en effet, la route sinueuse, serpentant au pied du mont Murdjadjo pour accéder à ce lieu magnifiquement boisé qui surplombe la mer.

En famille ou tout simplement entre amis, les habitués de ces lieux s'installent, l'espace d'une journée ensoleillée, pour gouter aux plaisirs que procurent des moments d'évasion, loin de la pollution et du vacarme des agglomérations.          Elles sont nombreuses encore ces familles oranaises qui, à la faveur du retour du beau temps et des vacances printanières, ont fait profiter leur progéniture des bienfaits de cet air marin mélangé à l'odeur de la végétation.    Les week-ends particulièrement, la petite aire de jeux pour enfants s'avère souvent insuffisante pour satisfaire tout le monde.

Un particulier a même eu la géniale idée de créer une distraction, une petite balade à cheval, prisée par les enfants. « C'est un véritable lieu de détente qui s'illustre par rapport aux rares autres essaimés sur le territoire de la région d'Oran, à travers de magnifiques paysages. Les enfants surtout s'en donnent à cœur joie et cela constitue l'essentiel de cette sortie pour les parents après plusieurs jours de grisaille, de vent et de pluie », a commenté un père de famille. Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres interlocuteurs venus en famille pour un bivouac. Certains ont tenu à souligner les immenses potentialités en matière de tourisme dont jouit le littoral ouest, à l'image de la localité de Madagh, qui demeurent malheureusement inexploitées. « La réalisation de parcs à travers une exploitation raisonnée de ces zones boisées, devrait être inscrite parmi les priorités pour relancer le tourisme », a fait remarquer notre interlocuteur.

La plage n'a pas été boudée dans cette excursion printanière. Certains n'ont pas hésité à faire trempette en bravant l'eau encore froide pour la période. Le même constat a été relevé sur les plages jalonnant la daïra d'Aïn El-Turck, débarrassées pour le moment de leurs encombrants solariums, où des grappes de personnes, venues de différentes zones de la capitale de l'Ouest, s'y sont installées pour déstresser, l'espace d'une journée bien ensoleillée.

L'affluence ne commence à s'estomper que peu avant l'apparition de l'étoile du berger avant de disparaitre complètement après le crépuscule.