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Sidi Maarouf et Hassi Mefsoukh : 12 milliards de cts pour des projets de protection contre les inondations

par J. Boukraa

La protection de certaines communes contre les inondations est l'une des priorités du secteur de l'hydraulique à Oran. Dans ce cadre, la direction de l'hydraulique de la wilaya d'Oran vient de débloquer une enveloppe de près de 12 milliards de centimes pour deux projets de protection des centres de Sidi Maarouf et Hassi Mefsoukh contre les inondations. Deux entreprises ont été désignées pour la concrétisation de ces opérations. La durée des travaux a été fixée à 8 mois pour la commune de Hassi Mefsoukh et 6 mois pour la localité de Sidi Maarouf. Les travaux seront lancés incessamment pour être achevés avant la fin de l'année en cours. Dans ce cadre, il est prévu la réhabilitation et la rénovation du réseau d'assainissement et du réseau des eaux pluviales. Le projet porte également sur la correction torrentielle et l'aménagement des digues et la réalisation de nouveaux avaloirs surtout que plusieurs quartiers et des cités entières en souffrent à la moindre pluviosité, des flaques et lacs d'eaux pluviales se constituant obstruaient tout accès et toute circulation automobile. Cette action est très attendue par les habitants de ces localités. En effet, des citoyens habitant à quelques mètres seulement de l'oued, à Sidi Maarouf, sont menacés par les crues. Ces derniers ont, à maintes reprises, lancé un cri de détresse aux autorités locales pour trouver une solution à ce problème. Selon certains d'entre eux, «à chaque averse, l'oued déborde et notre quartier se transforme en grand bassin. L'oued dégage des odeurs nauséabondes qui menacent notre santé et celle de nos enfants. Ces derniers, à cause du débordement de l'oued, sont contraints de manquer leurs cours», affirment-ils. Oran, par sa position géographique, a déjà été exposée à de terribles inondations. Si certaines régions comme Sidi Chahmi sont d'autant plus concernées, tout le territoire peut être sensible à ce genre de catastrophe naturelle. Ces inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus destructrices qui provoquent d'importants dégâts humains et matériels. Les habitants craignent le pire à la moindre petite averse. Les services compétents indiquent que le risque des inondations est dû au facteur humain, surtout lorsqu'il s'agit de constructions érigées aux abords des oueds et d'obstruction des lits de ces derniers, ce qui provoque le débordement des eaux et, par la suite, des inondations, à l'instar de ce qui s'est passé à Sidi Chahmi en 2007. Cette situation est due aussi à l'inexistence de réseau d'évacuation des eaux pluviales, à la vétusté des canalisations et à l'incompatibilité de leur diamètre avec la quantité des pluies. En outre, dans le cadre de l'élaboration de la cartographie de toutes les zones inondables, initiée par le ministère des Ressources en eau pour définir les zones à risque, les services techniques des secteurs urbains de la commune d'Oran et des autres communes ont été chargés de recenser les habitations situées à proximité des oueds, au-dessus des falaises et des bassins versants. Les secteurs urbains et les services de l'urbanisme ont été aussi instruits pour interdire toute construction à proximité des sites sus-cités. Les responsables concernés sont tenus de présenter une cartographie des zones inondables et des fiches techniques pour des projets de préservation des sites et zones inondables.