La pomme de terre à 100 DA, la tomate à 80 DA, les sardines à 600 DA?: Des prix «brûlants», même à Souk Larbâa
par K. Assia
Très fréquenté par les oranais, vu sa réputation d'être un marché dont
les prix sont à la portée du consommateur, le marché hebdomadaire de Souk
Larbaâ, organisé tous les mercredis dans le quartier de Maraval, est aussi pris
dans la sphère de la flambée des prix et ce, depuis plus de trois semaines. Les
consommateurs venus de tout Oran se disent inquiets quant à cette hausse
inexpliquée de certains produits. Pour ne citer que la pomme de terre, un
légume de très large consommation, celle-ci a frisé, hier, les 100 dinars, la
tomate à 80 dinars, la salade à 70 dinars, les aubergines à 80 dinars, voire
100 dinars, entre autres. Même les légumes généralement très prisés par les consommateurs
(carotte, navet, fenouil, oignon) étaient chers par rapport à la normale. Les
commentaires vont bon train. Les mères de famille estiment que les promesses
données par les responsables quant à une éventuelle stabilité des prix n'ont
jamais été respectées si l'on tient compte des prix affichés. Faire son marché
et faire bouillir sa marmite sont devenus, ces derniers jours, un véritable
dilemme pour les ménagères qui ne savent plus comment faire pour joindre les
deux bouts. Aucun produit n'est épargné par cette folie des prix. Encore une
fois le prix de la sardine a connu une hausse.
Hier matin, le kilo de la sardine a atteint les 500 dinars et même les
600 dinars. Cette situation trouve son interprétation, de l'avis des experts,
dans la faiblesse de l'offre. A cela s'ajoute aussi un fait climatique
important qui ne favorise pas la disponibilité. Il s'agit de la vague de froid.
La sardine et le poisson bleu en général suivent les courants chauds. Le
mauvais temps des derniers jours n´explique pas à lui seul cette envolée des
prix. D´autres facteurs sont à prendre en compte, notamment le circuit de
distribution et la mauvaise volonté des pêcheurs locaux à s´aventurer au large.
Face à ces prix affichés dans ce marché informel et où les commerçants, venus
des quatre coins du pays, ne payent même par leurs impôts, cette hausse reste
inexpliquée, de l'avis des consommateurs. L'Etat doit mobiliser ses services
pour contrôler ces pratiques commerciales et réguler le marché.