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Equipe nationale : Les Verts remettent les pendules à l'heure

par Adjal Lahouari



Tout récemment, un entraîneur en Europe dont l'équipe venait d'être battue en match amical, a relativisé ce revers par l'expression suivante : « Ce n'est pas mauvais d'être dans la difficulté ». En revanche, pour les Verts, battus il y a quelques jours par le Qatar, gagner la rencontre suivante ne peut que faire du bien en ramenant quelque peu la sérénité dans un groupe secoué tant par son échec de jeudi dernier que par des turbulences. Est-ce jouer aux rabat-joie lorsqu'on dira que l'adversaire omanais est d'un niveau inférieur à son homologue qatari ? Ce constat a pourtant sauté aux yeux des observateurs, les Fennecs étant supérieurs dans les duels et également dans le jeu collectif. Tout en appréciant cette victoire à sa juste mesure, nous soulignerons qu'il y a eu du bon et du moins bon. Revue par le détail, la défense s'est bien comportée et le retour du libéro Halliche n'est pas étranger à ce constat. Décalé de la droite vers l'axe, Mandi n'a pas répondu à l'attente et personne ne lui en voudra car on ne change pas de poste du jour au lendemain. Les latéraux Zeffane et Ghoulam se sont bien tirés d'affaire et ont apporté leur contribution dans leurs couloirs. Au milieu, Bentaleb et Taïder ont été irréprochables tant dans la récupération que dans la relance. Dans le chapitre des bonnes choses, on mettra en évidence la solidarité des Verts lorsque les Omanais se lançaient à l'attaque. Défendant en bloc, les coéquipiers de Doukha ont réussi dans leur entreprise, obligeant leurs adversaires à avoir recours aux passes latérales et même aux rétro-passes, sauf sur le but d'Oman, lorsque la paire centrale algérienne a été prise de vitesse par Al-Boussaïdi. En l'occurrence, il semble bien que les défenseurs algériens aient misé sur la ligne du hors-jeu. Or, cet exercice nécessite une grande maîtrise collective et des automatismes avérés sous l'impulsion d'un « chef », en l'occurrence le libéro. Personne n'ignore que mal appliquée, cette option est une arme à double tranchant. Si Medjani ne retrouve pas la forme affichée lors du Mondial, Gourcuff devra opter pour une autre alternative pour redonner du répondant à son axe central. Au niveau de l'attaque, en premier lieu on se félicite de l'efficacité retrouvée par des joueurs qui ne brillaient pas dans ce domaine. La satisfaction de Gourcuff c'est de voir que Belfodil a, enfin, justifié sa réputation de buteur, tandis que Feghouli a fourni l'une de ses meilleures prestations, étant tout à la fois à l'origine des actions décisives qu'à la conclusion en signant deux buts avec le précieux concours de Ghoulam et Slimani. S'il n'a pas émargé au rayon des buteurs, il aura été le passeur sur deux réalisations tout en gâchant d'autres occasions. Sur cette rencontre, l'ex-Belouizdadi a prouvé ses capacités de distributeur après celles de goleador patenté. En fait, l'équipe nationale aurait pu alourdir le score sans les excès de certains joueurs qui ont eu tendance à en rajouter d'une part en gardant exagérément le ballon et d'autre part par des passes imprécises, tout bénéfice pour l'adversaire. Finalement, on aurait aimé que les Fennecs aient produit la même prestation face aux Qataris. Mais on ne refait pas les matches, ni l'histoire.