Les usagers de la route nationale 79, reliant Constantine à la commune d'Ibn Ziad, se plaignent de la circulation difficile sur cette dernière en raison de son état de dégradation avancé, d'une part, et d'un important glissement de terrain survenu sur cet axe dernièrement, qui a aggravé les choses et entraîné des encombrements monstres, d'autre part.

Selon des habitués de cet important axe routier, la situation est catastrophique en ce sens qu'à chaque fois maintenant, il faut deux heures et demie à trois heures pour faire le trajet Ibn Ziad-Constantine. « Il s'agit d'un véritable cauchemar, diront-ils, figurez-vous que pour aujourd'hui, nous sommes là depuis huit heures du matin, la route est dans un état lamentable et avec les éboulements, cela devient quasiment impraticable. Et si ce n'était la présence et les efforts faits par la gendarmerie pour réguler la circulation, ce serait carrément impossible de bouger sur plus de deux ou trois mètres ».

Questionné sur ce sujet, le chef de service « maintenance et entretien » à la direction des travaux publics, M. Brahim Lakroum, répondra que « cette situation regrettable est due à un glissement de terrain qui a causé un déversement sur la chaussée de terres boueuses du fait de la construction d'une retenue collinaire près du lieu, hors normes et sans autorisation ». Et d'expliquer que c'est là « le résultat de travaux faits par un agriculteur de la région qui, sans consulter personne, a pris l'initiative de construire une retenue collinaire en haut du talus. Ce qui a occasionné un glissement de terrain suivi de déversements de boues », ajoutant aux difficultés de la circulation de cet axe très fréquenté par aussi bien les voitures que les poids lourds.

Mais il se montrera rassurant en indiquant qu'il y a lieu en priorité de trouver « une solution au glissement de terrain ».

Et à cet effet, dira-t-il, « nous procédons journellement à des contrôles et à des interventions pour éviter que la route ne soit coupée complètement, en attendant les conclusions d'une étude qui est quasiment finalisée et passer à l'opération de solution définitive ». Non sans préciser que pour ce qui a trait à la route elle-même et à son état très détérioré, « une opération de réhabilitation est prévue et dont les travaux seront lancés au cours de ce mois d'avril ».