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Des agences de voyages crient à l'injustice

par Rekibi Chikhi

Des agences de voyages crient à l'injustice du fait qu'«elles aient été écartées de l'encadrement du volet touristique, après avoir été sollicitées par la direction du Tourisme et de l'Artisanat (DTA), pour préparer un cahier des charges de la gestion de l'hébergement et de la prise en charge des visiteurs attendus, dans le cadre de l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe». «Ce volet pourrait être attribué, tout comme le volet transport qui a été accordé à un opérateur, sans faire appel d'offres en ce sens», craignent deux voyagistes, M. Nasreddine Abdedaim et M. Hamana Boubakeur, directeurs des agences, ayant rendu visite hier à notre rédaction. «Cet événement culturel repose à 80% sur la production touristique, depuis l'arrivée des visiteurs à l'aéroport, leur transfert vers les établissements d'hébergement, et l'aménagement culturel», s'accordent à dire nos deux interlocuteurs. Et d'ajouter, «ce n'est pas une mince affaire, elle doit être confiée à des professionnels locaux qui, en sus de leur permanente disponibilité, évitent les surcoûts engendrés par l'installation de l'opérateur venant d'une autre wilaya». «Nous sommes des agences réceptives, des DMC (Destination Managment Company), nous jouissons d'une expérience de 10 ans dans le Incoming-Out, autrement dit une expérience solide dans le réceptif. Nous, en tant que professionnels du secteur, on s'inquiète pour le bon déroulement de cet événement international de haut niveau, il ne faut rien laisser au hasard, il faudrait veiller au timing, à l'hôtellerie, l'assistance, le transport, l'accueil et la restauration. Pour réussir dans tout cela, il fallait lancer des appels d'offres et commencer à travailler depuis déjà six mois, maintenant c'est trop tard pour le faire», disent-ils. Ils ajoutent que «le travail devrait inclure la promotion de l'art culinaire constantinois, les arts et les traditions, la conception de circuits culturels, de visites de sites et monuments, la mise en place d'une démarche label de qualité dans la restauration». Ceci, non sans rappeler que «le travail élaboré par ces agences a démarré depuis 2013, suite à une réunion qui a regroupé tous les acteurs du secteur, 60 agences, des artisans, membres de l'APW et des journalistes, chapeautée par l'ancien wali qui a donné naissance à une commission, et d'une commission à une autre, il ne reste que ces six agences en définitive». M. Nasreddine Abdedaim affirme par ailleurs qu'«il a remis aux membres du service communication du Commissariat de l'événement ?Constantine, capitale de la culture arabe', un plan d'action portant sur la préparation de la manifestation, je les défie si une autre agence soit à même de concevoir un dossier aussi concluant que le mien». «A la fin du mois de janvier 2015, la direction du Tourisme et de l'Artisanat a sollicité six agences afin de préparer un presse book, chose que j'ai faite volontiers», dira-t-il. M. Lebad Hacène, le directeur du Tourisme et de l'Artisanat, nous a précisé que la DTA n'est qu'un intermédiaire entre l'APW et «j'ignore pour quelle raison, a demandé ce travail et que c'est au niveau du Commissariat de l'événement qu'il faut chercher des réponses aux questionnements de ces voyagistes et que, nous à notre niveau on est en train de mener des opérations de sensibilisation à travers les établissements touristiques, concernant, entres autres, le côté propreté et hygiène ainsi que sur le volet sécuritaire et la promotion de l'habit constantinois». Au niveau du commissariat, on nous a affirmé que «la gestion des milliers de touristes ne peut pas être prise en charge par une seule agence et que toutes les agences ne suffiraient peut-être pas et que c'est aux agences de se rapprocher pour proposer des programmes».