La fourrière
municipale de Constantine, fermée depuis le mois d'avril dernier pour cause de
dégradation avancée et d'insécurité, vient de faire l'objet d'un avis d'appel
d'offre pour sa réhabilitation, qui a été lancé au début de cette semaine,
selon le directeur du patrimoine, Mr Doukari. En effet, plusieurs rapports de
l'inspection générale de la wilaya, faisant suites à des visites sur site,
avaient révélé de graves défaillances, notamment l'absence d'éclairage au
niveau du site, situé dans une zone connue pour son insécurité. Mais également
l'état déplorable de la chaussée à l'intérieur de la fourrière, qui se
transforme en un véritable bourbier à chaque chute de pluies et ce, en sus de
la vétusté et défectuosité de son réseau d'assainissement, endommagé depuis des
années. Une situation qui n'a pas manqué de susciter, bien sûr, nombre
d'interrogations auprès des citoyens dont les voitures sont mises en fourrière,
ainsi que de ceux qui peuvent connaître le même sort un jour ou l'autre. C'est
dire que toutes ces raisons ont pesé sur la décision de l'APC de ne plus
retarder la réhabilitation de ce lieu qui, à terme et avec une gestion rénovée,
peut renflouer grandement les caisses municipales. En attendant, et selon les
services de réalisation de l'APC, l'opération de réhabilitation coûtera 8
milliards de centimes et concernera d'abord le mur de clôture, qu'il faudra
surélever de quelques mètres, car son niveau actuel, facile à escalader, ne le
prémunit pas des vols de véhicules qui y sont parqués. Et à ce propos, il est à
indiquer que des cas de vol ont été enregistrés et que des employés sont
poursuivis en justice actuellement pour négligence. La même source fera état
aussi de la réhabilitation du réseau de l'éclairage public, de celui de
l'assainissement, de l'aménagement d'une plateforme à l'effet de lutter contre
les herbes sauvages, qui envahissent les lieux et couvrent complètement les véhicules,
qui peuvent prendre feu à la moindre étincelle. Il s'agira aussi de revoir la
sécurité à l'intérieur de la fourrière, en remplaçant les équipements
défectueux comme les extincteurs et en la munissant d'autres plus modernes. Et
selon les employés de la fourrière, il y a nécessité d'installation d'une
caméra de surveillance, surtout qu'il a été question auparavant d'un projet
dans ce sens, mais dont ne parle plus, noteront-ils. Pour plus de sécurité
encore, nos interlocuteurs demanderont en outre la création d'un poste de
police.
A rappeler que la
fourrière, qui est fermée actuellement, ne reçoit que les véhicules saisis par
la justice, dont elle abrite plus de 500 unités, dont près de 90% sont là
depuis les années 90.