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Attendu aujourd'hui à Alger : L'accord de paix au centre de la visite du président malien

par R.N.

A l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le chef de l'Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, effectue, à partir d'aujourd'hui, une visite d'Etat en Algérie qui s'étalera jusqu'à mardi. Cette visite «s'inscrit dans une tradition séculaire de liens de fraternité, de solidarité et de bon voisinage entre les peuples algérien et malien», indique un communiqué de la présidence qui précise que la rencontre entre les deux chefs d'Etat vise à la concertation «sur plusieurs questions d'intérêt commun, dont celles liées à la paix, la sécurité et la coopération dans la zone sahélo-saharienne en particulier l'aboutissement de la médiation conduite par l'Algérie pour la restauration de la paix au Nord-Mali».

Pour rappel, les accords d'Alger, survenus le 1er mars dernier, n'ont pas été, à ce jour, paraphés par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Composée du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la CMA avait demandé du temps pour consulter l'ensemble des parties prenantes du mouvement avant de parapher l'accord d'Alger. La Coordination des mouvements de l'Azawad a rencontré à Kidal, le 17 mars, «une importante délégation de la médiation internationale comprenant son chef de file, l'Algérie, élargie aux représentants de la France, de la Chine et de la Russie, conduite par M. Mongi Hamdi, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, chef de la Minusma».

Selon un communiqué de la CMA, la Coordination «a exposé les conclusions de la rencontre de concertation avec les populations de l'Azawad organisée du 12 au 15 mars à Kidal autour du projet d'accord de paix paraphé le 1er mars 2015 à Alger par un seul des deux belligérants».

Il est précisé que la délégation de la médiation «a pris note de cet exposé et a fait des recommandations pertinentes». La CMA se dit prête à aboutir le «plus tôt possible» à la signature d'un accord de paix «prenant en compte les points essentiels de ses revendications, sans toutefois remettre en cause l'architecture du document paraphé à Alger». Rendez-vous a été pris pour «une rencontre de concertation dans un bref délai pour lever les derniers obstacles à la signature de l'accord».

Lors de la rencontre de consultation avec les populations de l'Azawad, les «différentes communautés» ont estimé que «ledit projet d'accord n'a pas pris en compte les éléments essentiels des aspirations légitimes des populations de l'Azawad».