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«Dix dossiers à débattre sur les dix années à venir»

par G. O.

Présent à la rencontre de Taj entant qu' «analyste économique et financier», Abderrahmane Benkhalfa a déclaré que «c'est pour la première fois qu'on concilie politique et économie, parce que l'une ne va pas sans l'autre.» L'ancien délégué général de l'ABEF prétend que «nous ne manquons ni de vision, ni de stratégie, ni d'argent puisque nos réserves couvrent nos besoins pour 4 ans.»

 Mais, dit-il, «nous avons dix dossiers sur lesquels nous devons parler durant les dix années à venir.» Il pense à cet effet que «nous devons changer de vision en ce qui concerne la croissance qui ne doit pas être nationale, mais, selon les différentes zones et régions du pays, il faut passer de l'Andi nationale à celle régionale pour booster l'investissement à l'intérieur du pays, changer le tissu industriel, on doit agrandir les entreprises si on veut atteindre les 7% de croissance, il faut un nouveau code de gestion des entreprises publiques parce que la nature de leurs financements diffère de celles privées, changer le régime fiscal en donnant de l'importance à l'assiette et non au taux, le dinar doit recouvrir sa crédibilité, il faut donc ouvrir le dossier de change, on doit changer petit à petit au profit des exportateurs, il faut libérer les exportations, il faut séparer le budget de l'Etat de celui consacré à l'investissement, continuer la réforme des banques et des finances, réglementer l'économie informelle, pas par la répression mais avec des méthodes adéquates, réviser les politiques de soutiens et en revoir les instruments et méthodes, parce qu'on donne la même chose au médicament et au gasoil.»

Un autre expert suggère au gouvernement de verser les subventions directement dans les salaires des couches ciblées comme défavorisées. «Ce sera le meilleur moyen d'éviter les gaspillages et économiser des milliards,» affirme-t-il.

Le conférencier a en outre proposé de «régler le problème du foncier en identifiant et en digitalisant les données» et de préconiser un péage électronique de la taxe autoroutière. «Le paiement électronique pourra se faire en installant une puce sur chaque véhicule, qui permettra de relever directement la taxe,» dit-il.