On aura droit ce
soir à une autre dose de suspense, car cette troisième journée met aux prises
des clubs aux ambitions clairement affichées, même si l'affaire paraît mal
embarquée pour Arsenal battu à domicile par Monaco. Or, chacun connaît le
caractère des équipes anglaises et leur combativité. Les hommes d'Arsène Wenger,
humiliés devant leurs supporters, continuent à penser qu'ils sont en mesure de
renverser la vapeur et d'arracher la qualification au stade Louis II. Ils ont
puisé cet optimisme dans leur récente victoire en Premier League face à
West-Ham ce week-end. En tous cas, il faudra que l'artillerie d'Arsenal fasse
feu de tous bois pour mettre à mal la solide défense monégasque. Ce sera
assurément ce duel qui constituera la clé de ce choc, car, nantis de leur
confortable avance, il serait surprenant que les coéquipiers du Tunisien
Abdenour Aymen partent avec la fleur au fusil. D'ailleurs, le système de
défense renforcée et de contres s'est avéré payant jusqu'à présent. Le coach de
Monaco, le Portugais Jardim, restera donc fidèle à sa tactique. A Madrid, ce
n'est pas le même état d'esprit, en ce sens que l'Atletico se trouve réellement
au creux de la vague qui inquiète ses supporters, habitués à mieux il est vrai.
Irrémédiablement distancés en Liga par le duo Barcelone-Real et même devancés
par Valence, les Colchoneros n'ont plus la même efficacité de la saison
écoulée. Ce week-end, ils ont été tenus en échec par l'Espagnol Barcelone, et
les Grizeman, Torrès et Mandzucik ont des difficultés à justifier leur statut
de buteurs. Battus à l'aller, les Madrilènes doivent sortir le grand jeu pour
écarter un adversaire qui possède de solides arguments et qui figure dans le
lot des outsiders en Bundesliga. La formation allemande est complète dans
toutes les lignes et, en attaque, elle possède un buteur, El Arrabi, capable de
percer n'importe quelle défense. De fait, les hommes de l'Argentin Diego
Simeone ont tout intérêt à combler au plus vite leur handicap de l'aller. Dans
ce cas, tout est possible. Mais dans le cas contraire, le finaliste de la Ligue
des champions de la précédente édition risque de connaître une saison blanche,
avec aucun titre à la clé.