Les étudiants de l'Ecole des beaux-arts d'Alger ont poursuivi, hier, leur protestation. Ils ont passé leur 2ème nuit consécutive, à la belle étoile, dans l'enceinte de l'école.

Arborant une banderole portant inscription «Ecole des beaux-arts égale propriété privée», les étudiants entendent poursuivre leur mouvement de protestation «aussi longtemps que nécessaire».

Leur principale revendication est la rupture avec une gestion de l'école jugée «trop zélée, méprisante à l'égard des étudiants et anti-pédagogique», affirment desreprésentantes des étudiants rencontrées, hier, à l'école même. L'école a connu, par le passé, des débrayages qui se sont soldés par des «promesses qui n'ont pas été concrétisées», indique une étudiante en 3ème année, révoltée contre « une gestion, en totale contradiction avec l'esprit de l'école».

Les étudiants se plaignent, également, de l'absence de stages pratiques, essentiels à leur formation. Une autre déléguée estime qu'une école des beaux-arts, ne peut éteindre ses lumières après les derniers cours et fermer les salles de travail, aux étudiantes et étudiants, à 17h.

En ce qui concerne leur formation, les étudiants estiment que l'offre de formation de leur école reste en- deçà des espérances des grévistes, dès lors que les mêmes cours et le même apprentissage sont dispensés depuis 20 ans, déjà. Les étudiants estiment qu'ils ne bénéficient pas des moyens pédagogiques nécessaires au moment où l'école bénéficie d'un budget conséquent pour satisfaire les besoins de l'ensemble des étudiants.

Hier, à l'école les étudiants avaient fermé l'accès d'entrée au personnel de l'Administration et comptent lancer d'autres actions jusqu'à satisfaction de leurs revendications et le départ de la direction qui serait responsable de cette situation.