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Université de Skikda : Le personnel administratif ne décolère pas

par A. Boudrouma

Le mouvement de protestation initié par le personnel administratif de l'université du 20 Août 1955 de Skikda a repris, hier, pour la deuxième journée consécutive. De nombreux travailleurs se sont agglutinés devant le rectorat arborant des pancartes disparates, en criant à tue-tête leurs revendications qu'ils ont élargies à d'autres points d'ordre socioprofessionnel qui n'ont pas été abordés dans la plate-forme transmise à l'administration.

En effet, au départ, le mouvement de protestation portait essentiellement sur l'instauration du pointage des horaires d'entrée et de sortie des travailleurs, quatre fois par jour, que ces derniers ont jugé pénalisant car ne prenant pas en considération certaines de leurs contraintes notamment le transport ou bien la restauration qui leur occasionnent des retards et les exposent à des sanctions administratives et pécuniaires.

Sur ce registre, le Pr Ali Kouadria, recteur de l'université de Skikda, a bien admis que le problème subsiste seulement au niveau du pointage entre midi et 13 heures qui a été solutionné d'ailleurs lors d'une réunion tenue le premier jour avec des représentants de travailleurs. Il a par contre jugé anormal d'exiger du personnel de se conformer aux exigences de pointage au sujet duquel il affirme que c'est une nécessité pour asseoir la discipline et qu'il ne fait qu'appliquer les textes en vigueur.

Pour mieux illustrer la nécessité du pointage, il a évoqué le cas de certains agents qui recourent à toutes sortes subterfuges pour s'absenter, chose qu'il a qualifiée d'abus.

Par ailleurs, d'autres agents ont soulevé leur cas en qualité d'ATS, prétendant qu'on leur a refusé de participer à des stages, ce à quoi le recteur a rétorqué qu'au contraire l'université a lancé 12 opérations de formation auprès de centres de formation en Algérie notamment à l'INPEED, à Guelma et ailleurs en sus d'une formation à l'étranger au profit de 52 agents, soulignant que toute formation qui n'est pas dispensée en Algérie est relayée par une formation à l'étranger dans le cadre du Programme d'appui pour l'enseignement supérieur (PAPS) soutenu par l'UE.

La commission de formation existante a déjà retenu 280 ATS. L'autre revendication se rapportant au recrutement du personnel employé dans le cadre du DAIP a été abordée par le recteur qui a soutenu que les textes en vigueur sont appliqués à la lettre concernant les recrutements en exigeant le recours en premier lieu aux agents sur place mais en fonction de leurs spécialités ce qu'exige d'ailleurs la fonction publique, le recours au recrutement externe par voie de concours n'est permis que dans le cas où il n'y a pas de personnel DAIP répondant aux critères du poste. En tous cas, les contestataires ne semblaient pas convaincus des termes de la première réunion de leurs représentants avec le recteur qui a promis d'aborder les revendications dans le cadre d'une réunion du conseil de l'université fixée pour mercredi 18 mars.

Dans la journée d'hier, ils sont allés jusqu'à lancer une pétition pour un retrait de confiance à leurs représentants syndicaux que nous n'avons pas vus sur les lieux du rassemblement. Les contestataires ne semblaient pas donner des signes de relâchement dans leur pressing. Un rassemblement que le recteur jugera pour sa part illégal.