Les enseignants affiliés au conseil national autonome des professeurs de
l'enseignement secondaire et technique élargi (CNAPESTE) ont tenu à marquer la
journée d'hier par des sit-in devant les directions de l'éducation de plusieurs
wilayas du pays. Selon un membre de ce syndicat, «les sit-in auxquels a appelé
le Cnapeste ont mobilisé suffisamment les enseignants et certaines wilayas ont
vu la mobilisation de plus de 1000 manifestants». Cette mobilisation, a estimé
le responsable de la communication du Cnapeste, Messaoud Boudiba, est due au
fait que du côté de la tutelle, «l'on continue à ne pas prendre au sérieux les
revendications de notre syndicat».
Le conflit semble s'enliser davantage et jour après jour, sans qu'une
solution ne se profile à l'horizon ; les parties en conflit, à savoir le
CNAPESTE et le ministère de l'Education campant sur leurs postions. Le Cnapeste
ne semble pas abandonner ses revendications. «Plus le temps passe et plus l'on
s'achemine vers le pourrissement» a estimé, hier, M. Boudiba qui trouve
regrettables les propos tenus jusque là par les responsables du secteur qui,
selon lui «traitent la situation avec légèreté en ne donnant aucune
considération aux enseignants : ponctions sur salaires, menaces de
licenciement, recours aux CD pour le rattrapage des cours et autres
intimidations». Il ajoute : «Non on ne peut sauver l'année sans la
participation des enseignants», a-t-il martelé. Selon lui, le conseil national,
qui est en session ouverte depuis sa dernière réunion le 11 mars, a chargé le
bureau national du Cnapeste de décider d'une journée nationale de protestation.
Pour le moment ce sont les élèves et les parents qui se trouvent dans une
situation délicate. Les inquiétudes des uns et des autres commencent à paraître
au grand jour.