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Sit-in d'habitants d'El-Gammas

par A. El Abci

Les habitants d'El-Gammas, cité populeuse de la périphérie de la ville des ponts et faite de chalets contenant de l'amiante, sont dans tous leurs états du fait du sort qui leur a été réservé, ne manquant pas de l'exprimer avec colère, hier, lors du sit-in qu'ils ont tenu devant le secteur urbain dont ils dépendent.

En effet et selon l'expression d'un des trois présidents d'association qui activent dans ce quartier, M. Bouklia, «ce ne sont pas des rues que nous avons mais des voies labourées ressemblant à des cratères, rendant la circulation difficile aussi bien pour les piétons que pour les véhicules. Les insuffisances sont légion et ne concernent pas uniquement la voirie et les routes, qui sont dans un état catastrophique, mais également le réseau d'assainissement et celui de l'éclairage public». Et de poursuivre «cela fait près d'une année que nous vivons un réel calvaire». Ainsi, indiquera-t-il, au début de l'année 2014, El-Gammas a été choisi pour être le premier quartier a bénéficier de l'opération de restructuration de la cité, visant l'éradication des chalets amiantés et leur remplacement par des constructions neuves avec une aide de l'Etat de 120 millions de centimes. «Nous en étions satisfaits à cette période, cependant et au jour d'aujourd'hui, c'est le désenchantement intégral pour tous», avouera-t-il. Et notre interlocuteur d'expliquer que des entreprises ont bien été désignées et ont commencé les travaux de voirie, de pose de conduites d'évacuation des eaux ménagères, d'aménagement d'avaloirs et de remplacement du réseau de l'éclairage public, mais ont tout abandonné depuis le mois d'août dernier, laissant, ainsi, la cité dans un état cauchemardesque, notera-t-il, alléguant pour cela qu'elles n'ont pas été payées et qu'elles ne peuvent pas travailler pour rien.

Selon d'autres protestataires, «après avoir fait des démarches auprès de la wilaya et de la direction de l'urbanisme pour une reprise urgente des travaux, mais sans résultat, nous avons décidé aujourd'hui de venir voir le secteur urbain d'El-Gammas».

Le premier responsable du secteur urbain leur a affirmé en les recevant qu'une entreprise a été désignée pour la reprise des travaux inachevés et qu'elle installera son chantier dans les 48 heures au plus tard. Sans être convaincus, les protestataires accepteront de se disperser non sans menacer, dans le cas contraire, de barrer la route.