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Capitale de la culture arabe: L'esplanade de la mosquée Emir Abdelkader partiellement prête pour l'évènement

par Rekibi Chikhi



L'esplanade de la mosquée d'El Emir Abdelkader sera en définitive incomplète et amputée de ses plus belles parties, le grand bassin, les seguias, la fontaine et le mur d'eau, lors de l'ouverture des festivités de Constantine capitale de la culture arabe. L'on se contentera, donc, à cause de l'immense retard dans les travaux, des deux places en cascade que surplombe l'entrée de la mosquée, et appelées places de la méditation.

Sur le chantier, la pose de marbre se fait à un rythme accéléré et pour laquelle ont a dépêché, en renforcement de l'équipe déjà en place, de la main-d'œuvre d'origine philippine, indonésienne et indienne, «spécialisée» en la matière, dit-on.

La deuxième place sera décorée d'un grand carpinage de formes géométriques, d'une surface 64 sur 64 mètres, nous a informé une architecte rencontrée sur les lieux des travaux. Suite aux instructions du wali données lors de sa dernière visite, «une entreprise se chargera dans les tout prochains jours de l'éclairage d'ambiance avec des projecteurs LED, une opération qui touchera la façade principale, les minarets et la coupole, nous a déclaré M. Ahmed Benabderrahmane, le président du comité du complexe de la mosquée Emir Abdelkader». Et de préciser que «le wali a donné des instructions formelles de refaire entièrement la Maydha (lieu ou l'on fait les ablutions), contrairement à ce qu'avait l'intention de faire l'entreprise chargée de ces travaux et qui prévoyait la réalisation de la moitié seulement avant la date du 16 avril et faire le reste après». Il a donné également des ordres d'aménager une Maydha pour les femmes avec une entrée indépendante. Concernant l'intérieur de la mosquée, «on commence à recevoir les tous premiers rouleaux de la moquette destinée au revêtement de la salle de la prière d'une surface de 6000 mètres carrés, l'actuelle moquette étant après plus de vingt ans dans un état de dégradation avancé», nous a déclaré notre interlocuteur ajoutant que «36 rouleaux viennent d'être réceptionnés à l'heure actuelle».

Par ailleurs, tous les dysfonctionnements décriés auparavant par ce comité ont été enfin mis à jour, tel que le mauvais alignement des murs que l'on peut constater visuellement, et la hauteur des murets qui s'est avérée effectivement trop grande et donc l'entreprise va devoir faire une opération de remblai afin de renforcer les espaces verts avec de la terre, pour égaliser les hauteurs. «Cette opération, et bien d'autres, auraient pu être évitées si un état des lieux avait été fait avant l'entame des travaux et si on avait pris nos doléances au sérieux dès le début», dira M. A. Abderrahmane, qui persiste et signe sur «l'inutilité de la démolition de l'esplanade et qu'une opération de réhabilitation aurait suffi». Concernant le bien-fondé de cette démolition qui devrait être obligatoirement faite selon des experts, vu la nature même du sol, notre interlocuteur répondra, «suite au tassement de 1 mètre dont a été sujet le sol, le sondage qui a été réalisé par les experts a donné lieu à deux avis tout à fait contradictoires, l'un juge que ce tassement n'est pas méchant, l'autre si». Et de préciser, «mais tous s'accordent sur le fait que le terrain du grand bassin au mur d'eau n'a pas de problème de stabilité et que seulement le talus est et une partie du talus ouest, ainsi que la parking limitrophe de la cité des combattants sont concernés par ce phénomène.

C'est pour cela que la société italienne Pizzarroti a démoli l'ancien mur et a réalisé un mur de soutènement le long de la ligne du tramway. Toutefois, on ne peut rien dire quant à son efficacité en ce moment».