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Ils dénoncent une décision de recrutement en tant que vacataires : Des enseignants stagiaires en appellent à la ministre de l'Education

par D. B.

Des enseignants détenteurs de licences Bac + 4 et d'autres des diplômes de Master, retenus lors du dernier concours de recrutement du personnel enseignant, dans des listes additives, ne savent plus à quel saint se vouer. Ballottés entre la direction de l'Education et la fonction publique, ils ne semblent pas voir le bout du tunnel. Selon des enseignants qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, après avoir réussi le concours, en juillet 2014, ils ont été recrutés en tant que stagiaires, en attendant leur confirmation dans leur poste en tant que titulaires. Malheureusement, affirment nos interlocuteurs, dernièrement, ils ont reçu des décisions émanant de la direction de l'Education, stipulant qu'ils sont recrutés en tant que vacataires et perdent ainsi leur droit à la ?permanisation'. « Nous avons été surpris par cette décision qui nous prive d'une ?permanisation' et qui fait que nous ne sommes plus des stagiaires mais tout simplement des vacataires qui peuvent être mis à la porte à n'importe quel moment», assure une des enseignante du cycle moyen. Cette dernière signale, en outre, qu'en application de la réglementation, en vigueur, relative au recrutement, les enseignants concernés par cette mesure suivent des stages de formation, depuis leur affectation dans leur établissement. « Le problème réside dans le fait qu'aucune explication ne nous a été donnée sur les raisons de ce déclassement. Nous nous sommes déplacés aux services de la fonction publique qui nous ont clairement signifié que cette décision a été prise par la direction de l'Education. Pour de plus amples information nous nous sommes rendu à l'Académie, mais, malheureusement, nous n'avons pas été reçus, à ce jour, par les responsables concernés », souligne un enseignant dans un lycée de la daïra de Boutlelis. « Certains ont été contraints d'accepter cette situation d'autres ont décidé, tout simplement d'abandonner » affirme une enseignante.

Cette dernière signale que toutes les autres wilayas du pays ont recruté les licenciés en tant que stagiaires et assure que certains disposent de plusieurs années d'expérience, dans l'enseignement. La colère des « déclassés » est justifiée par le fait que la qualité de vacataires ne leur permet pas de bénéficier du droit au congé ni d'autres avantages des enseignants stagiaires. Déboussolés, les enseignants touchés par cette mesure, ont lancé un appel à la ministre de l'Education nationale pour intervenir et mettre toute la lumière sur ce problème. « Après avoir frappé à toutes les portes, nous n'avons d'autres recours qu'une intervention de Mme la ministre. Nous espérons qu'elle délèguera une commission pour étudier notre cas », concluent les enseignants concernés.