Le ministère des
Ressources en eau a élaboré un plan pour traiter les eaux salées et à forte
charge minérale dans le sud du pays. L'on prévoit la mise en place de stations
de déminéralisation et de traitement, l'une à Tindouf, et les deux autres à El
Oued et à Adrar. C'est ce qu'a affirmé, hier, le président de la Fédération
algérienne des consommateurs, Hariz Zaki, au forum d'El Moudjahid, en précisant
que le problème des « eaux salées » dans le Sud est en voie de résolution.
Hariz Zaki a affirmé que sa fédération a reçu une plainte de la part des
habitants de plusieurs wilayas du sud du pays, dénonçant la mauvaise qualité de
l'eau potable, notamment après la réalisation du fameux projet de transfert
d'eau d'In Salah à Tamanrasset. Il a expliqué que sa fédération avait dépêché
des experts en la matière qui, à leur tour, ont confirmé que l'eau du robinet
est fortement minéralisée et du coup, elle est salée. L'eau a, selon le
président de la fédération, une forte teneur en carbonate, en sulfate et
chlorure. Une eau déconseillée à la consommation car elle peut entraîner un
problème rénal et peut favoriser ou augmenter les risques de l'hypertension.
Hariz Zaki a affirmé que sa fédération a transmis la plainte et son rapport au
ministère des Ressources en eau, et qui a vite répondu, en affirmant qu'il en
est conscient et qu'un plan a été engagé pour résoudre rapidement ce problème.
Le président de la fédération a affirmé, en outre, que le ministère des
Ressources en eau a tenu à informer la fédération et les associations des
consommateurs qu'elles peuvent collecter des échantillons d'eau et les remettre
à l'autorité de régulation des eaux qui, à son tour, agira selon la situation
et trouvera les solutions idoines pour protéger le consommateur de toutes
formes d'intoxications ou risques sur la santé. Le conférencier a souligné que
depuis la création de la fédération, « seul le ministre des Ressources en eau a
pris la peine de nous répondre ». Il poursuit : « Nous avons adressé des
milliers de plaintes aux différents départements ministériels, mais on n'a
jamais eu de réponse ». M. Hariz a dénoncé cette marginalisation qui vise la
fédération, les associations des consommateurs et les consommateurs eux-mêmes.
Il a plaidé pour la mise en place rapide du réseau d'alerte national, « un
projet qui est resté dans les tiroirs », et l'installation d'un conseil
national du consommateur regroupant des représentants de tous les ministères
concernés.
Il regrette le
fait que les dénonciations se font souvent d'une façon informelle et parfois
infondée sur les pages Facebook, et qui sont parfois reprises dans la presse,
sans qu'elles soient confirmées par les personnes habilitées à faire des
analyses ou des expertises. Pour le conférencier, il est aujourd'hui nécessaire
d'installer vite un réseau d'alerte nationale pour protéger à la fois le
producteur et le consommateur en même temps.